(Photo : Alexandre Morin)
Des pancartes de candidats ont été piétinées par des pneus de camionnettes, à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson.

Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson : des candidats craignent pour leur sécurité sur le terrain

Par Luc Robert

Des candidats aux postes de conseillers à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson ont été la cible d’incivilités leur laissant craindre le pire, lors de tournées de porte-à-porte.

« Des candidats se sentent menacés, lorsqu’ils vont cogner aux portes. L’épouse d’un de ceux-ci a été traitée de salope et lui de naïf parce qu’il se présente sous la bannière du maire sortant Gilles Boucher. Il arrive assez régulièrement qu’on se fasse apostropher lors de nos tournées. Ça va être quoi, dans le dernier droit de la campagne ? Vont-ils venir s’attaquer à nos propres domiciles ? », a questionné tout-haut M. Rémi Tondreau, qui brigue les suffrages dans le quartier numéro 4.

Les élus et candidats ont déjà connu des épisodes de graffitis sur leurs pancartes électorales, mais rarement le niveau des gestes commis a atteint les proportions actuelles.

« J’ai été conseiller et commissaire par le passé, à Montréal. J’étais là, dans le temps de Luis Maranda à Anjou. Quand les gens l’appostrophaient ou le menaçaient, il appelait en face, au poste de police, et les polissons étaient vites arrêtés ou expulsés. Ici, le maire Boucher se fait traiter de dictateur et certaines personnes se glorifient de ça. Je trouve ça abominable. Une plainte en bonne et due forme, pour intimidation, a été signifiée à Élection Québec. On ne peut se faire insulter à plusieurs portes. Notre intégrité physique ne doit jamais être attaquée : la politique, c’est un débat d’idées », a-t-il fait valoir.

Des pancartes d’Équipe Gilles Boucher ont également été malmenées récemment.

« Faire une moustache à un candidat, on a déjà vu ça. Mais voir une camionnette passer à répétition sur le visage d’un candidat, quand une enseigne a été envoyée par terre, c’est manquer de respect et inciter à la violence en se filmant. D’autres équipes se targuent d’être plus transparentes et démocratiques, mais des gens ne semblent avoir aucun respect pour autrui. Ça coûte de l’argent, des coroplastes. On n’a pas assez de preuves pour que la SQ intervienne, toutefois. Après, les gens se demandent pourquoi 15 % des élus démissionnent en cours de mandat. M. Boucher subit régulièrement de la diffamation et du harcèlement. C’est inadmissible. »

Les candidats du maire sortant ne veulent pas baisser les bras pour autant.

« Notre campagne va bien. On a plus de 90 % de notre porte à porte qui est effectué. On va au-delà des menaces : on veut être le plus à l’écoute possible de nos candidats. Il nous reste quelques rues à arpenter. Nous distribuerons pour l’occasion notre feuillet explicatif, recto-verso, qui sera livré aux portes même des citoyens», a-t-il fait remarquer.

D’autre part, un débat civilisé s’est déroulé la semaine dernière entre les quatre candidats à la mairie. Cependant, des anomalies techniques de son ont vu les côtes d’écoute chuter de 160 vues à 10 en l’espace de 20 minutes en direct, d’un débat qui s’est étiré pendant deux heures. Plusieurs internautes ne fermaient pas leur micro et une cacophonie de bruits et dialogues ont vite enterré la voix des intervenants à la conquête du poste de premier citoyen à la mairie.

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