(Photo : Archives)
Gilles Boucher, maire de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson.

Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson : le maire Boucher suspendu 21 jours par la CMQ

Par Luc Robert

Le maire de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, M. Gilles Boucher, a été reconnu coupable par la Commission municipale du Québec (CMQ) d’avoir agi de manière « irrespectueuse et intimidante » envers une employée municipale, ce qui lui vaut une suspension de 21 jours.

Lors de l’événement Lac Masson en Fête, le 1er février 2025, insatisfait d’une réponse, il a frappé un mur devant une employée qui était venue récupérer des chaises qui devaient être transportées au site de l’événement, sur le lac Masson.

La CMQ a jugé crédibles les témoignages de l’employée et de sa supérieure, voulant que le premier citoyen aurait élevé le ton, en disant fort « sécurité », pour du déneigement à faire au balcon de l’hôtel de ville, puisqu’une cinquantaine de personnes étaient attendues à l’édifice.

Dans son verdict, la juge administrative Mélanie Robert a conclu que le comportement du maire « a été intimidant, incivil et contraire au Code d’éthique des élus ».

La Direction des enquêtes et des poursuites en intégrité municipale de la Commission (DEPIM) réclamait 30 jours de suspension. Le Tribunal a finalement tranché pour 21 jours et aucune amende, en rappelant toutefois que M. Boucher avait déjà un antécédent déontologique de suspension de 30 jours et avait été condamné à des amendes totalisant 4 000 $ pour des manquements antérieurs.

Délais de transmission ?

Mardi dernier, plusieurs opposants dans la course à la mairie de la municipalité multipliaient les démarches auprès de la CMQ, pour connaître le moment précis d’application de la sanction.

« Le verdict a été rendu le lundi 2 octobre et signé électroniquement à 15 h 01, par la juge Mélanie Robert. Puis, à 16 h 48, la verdict a été entériné électroniquement par la présidente Nancy Klein, via une autre signature électronique à la fin du jugement. Or, en soirée du 2 octobre, M. Boucher a présidé une réunion du conseil de l’agglomération à 18 h 30, puis une réunion ordinaire du conseil municipal de Sainte-Marguerite à 19 h. Le message de suspension s’est-il rendu à lui ou à la greffière avant celles-ci ? M. Boucher sera-t-il à nouveau sanctionné pour avoir présidé pendant une suspension en cours ? Les décisions prises au cours de ces deux assemblées sont-elles caduques ? Voilà autant de questions acheminées à la CMQ, mardi, et auxquelles nous attendons des réponses », a indiqué un des autres candidats à la mairie pour l’élection du 2 novembre.

Le lendemain

Au moment d’aller sous presse, mardi midi 7 octobre , la CMQ a clarifié le moment d’entrée en vigueur de la nouvelle sanction de 21 jours.

« La décision a été transmise (aux intéressés) à 17 h 05, le 2 octobre 2025, donc réputée transmise le 3 octobre, selon les règles applicables en matière de signification. Il n’y a pas de période de grâce, ni de report de décisions. La sanction applicable dépend de chaque cas d’espèce », a spécifié dans un courriel Mme Anne-Julie Lefebvre, porte-parole de la CMQ.

Rappelons que quatre élus actuels suivent à nouveau Équipe Boucher en vue des élections municipales du 2 novembre : le maire Gilles Boucher, Johanne Lepage, Alexandre Morin et Daniel Beaudoin. Trois nouveaux candidats se présentent avec M. Boucher, à savoir Julie Robillard, Rémi Tondreau et Yvan Cameron.

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