Sauvetage et préparation à bien maîtriser

Par Isabelle Houle

Orientation en forêt

Le 18 novembre dernier, une fillette a été retrouvée en forêt à Brownsburg-Chatham grâce à un maître-chien. Perdue durant plusieurs heures, cette petite a eu toute une frousse. Plusieurs randonneurs de la région connaissent ce sentiment et ont aussi été secourus dans nos sentiers.

Le Service de sécurité incendie de Morin-Heights, comme celui de Wentworth-Nord et Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, est muni d’équipements spéciaux et suit des formations pour le sauvetage en forêt.
Bien que ce soit d’abord la Sûreté du Québec qui enclenche les recherches, elle requiert souvent les services des pompiers. « On a reçu, à Morin-Heights, 27 appels pour des évacuations dans les bois en cinq ans. Souvent, ce sont des gens blessés ou perdus. Nos équipements sont adaptés pour les différents types de sentiers, mais surtout, on connaît très bien le secteur. Souvent, on peut aider les gens à s’orienter rapidement », soutient Charles Bernard, directeur du Service de sécurité incendie de Morin-Heights.
Ces services d’urgence ont bénéficié de subventions du ministère de la Sécurité publique de 25 000 $ et de 75 000 $ qu’ils se sont divisées pour optimiser leurs équipements et mieux intervenir.
À Sainte-Marguerite, on a notamment acquis un appareil pour travailler dans les sentiers de motoneiges et à Morin-Heights, on a renouvelé le matériel.
D’ailleurs, dans le dernier mois, deux évacuations ont été effectuées à Morin-Heights et bien réussies grâce à l’équipement adapté.

Éviter le pire

Lorsqu’on souhaite aller marcher en forêt ou sillonner les sentiers, on doit être bien outillé et bien habillé. « La base est de prévenir. Il faut s’informer sur les techniques d’orientation et de survie en forêt avant de partir. Il faut toujours être plusieurs », précise Francis Falardeau, expert en orientation, organisateur de la Rogaine dans la région, grande activité d’orientation en forêt et pompier à Morin-Heights.
Parmi les trucs à retenir, celui-ci rappelle de bien s’équiper (broches, briquet, couteau, vêtements chauds, GPS chargé, lampe de poche), d’observer le paysage pour reconnaître les points de repère et de se munir des cartes adaptées aux sentiers et à la saison.
Dans le cas où la ou les personnes se perdent, il insiste sur le fait de rester au même endroit. « Si possible, trouvez une section plus haute et dégarnie pour se faire voir, mais sinon, restez au même endroit. Il faut faire du bruit aussi pour qu’on vous retrouve. Dans le cas où il fait froid ou si vous devez passer la nuit dehors, le pied d’un pin est plus chaud puisque l’arbre émet de la chaleur. Il ne faut surtout pas paniquer parce que c’est là qu’on prend de mauvaises décisions », ajoute-t-il.
Ayant déjà dû passer la nuit en forêt adolescent, M. Falardeau a trouvé des façons de ne plus jamais revivre cette douloureuse expérience.
Il incite donc les gens à faire comme lui et à prendre toutes les précautions nécessaires avant de s’aventurer dans les bois.
 

Les services d’urgence sont mieux équipés pour intervenir. Photo : Courtoisie
La plupart des téléphones sont munis d’une boussole et d’un GPS. Photo : Thomas Gallenne

 

Plusieurs personnes ont été secourues dans nos sentiers. Photo : Courtoisie

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