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Sortez le popcorn!

Par stephane-desjardins

Cocooning cinématographique: un choix de classiques

Il pleut. Il est trois heures de l’après-midi et on se croirait à 21h, tellement il fait sombre. Votre coup de soleil vous rappelle votre merveilleux tournoi de golf d’hier ou cette randonnée idyllique à vélo, pas de t-shirt. Pas question non plus de faire le ménage un jour de vacances. Nous vous proposons un antidote parfait à ce blues estival de jour de pluie: le cocooning vidéo. Accès Laurentides vous offre son choix des quinze meilleurs films internationaux et des quinze meilleurs films québécois. Quelques classiques et, pourquoi pas, plusieurs films ayant un lien avec le monde de l’argent, de la finance et de l’économie. Notre choix est totalement subjectif. Tous ces films sont disponibles sur vidéo ou DVD, pourvu que votre club vidéo n’offre pas que des blockbusters américains.

Suggestions internationales

LES DESTINÉES SENTIMENTALES d’Olivier Assayas, France 2000

Tirée d’un roman de Jac­ques Chardonne, une autre saga de trois heures s’étendant sur trente ans. Les répercussions des deux grandes guerres sur l’entreprise familiale d’un fabricant de porcelaine, mariée à une productrice de cognac. Film d’époque, mais réalisation nerveuse et inventive. Balzac à la sauce moderrne…

METROPOLIS

de Fritz Lang, Allemagne 1927

Vision cauchemardesque d’une ville souterraine futuriste où des ouvriers sont conduits à la révolte par une femme-robot, Metropolis étonne toujours par l’ampleur de sa mise en scène, ses décors démesurés et son souffle épique. Un poids lourd du cinéma muet. Le capitalisme comme vous ne l’avez jamais vu!

LE CRIME DE MONSIEUR LANGE

de Jean Renoir, France 1935

Lange, un nom ironique pour un personnage de meurtrier! En fait, ce brave garçon tue son patron, que tous croyaient disparu. Il faut dire que les employés, laissés à eux-mêmes, en avaient profité pour créer une coopérative! Un scénario carrément amoral pour l’époque, signé Jacques Prévert.

LES TEMPS MODERNES

de Charles Chaplin, USA 1936

C’est ce qu’on appelle un classique indémodable. Chaplin à l’usine, rendu fou par le travail à la chaîne, Chaplin gardien de nuit d’un grand magasin à rayons, Chaplin qui improvise une chanson sans queue ni tête dans un cabaret, Chaplin chômeur… une succession ininterrompue de gags d’anthologie au service d’une critique sociale courageuse.

CITIZEN KANE d’Orson Welles, USA 1940

Grandeur et décadence de Charles Foster Kane, magnat de la presse américaine. Ce portrait d’un personnage démesuré appelait une mise en scène à sa démesure, ce qui devint la marque de commerce du jeune (25 ans!) mais déjà génial Orson Welles, lequel livre une composition étonnante de Kane, à tous les âges de sa vie. Le personnage est librement inspiré du milliardaire William Randolph Hearst, qui poursuivit Welles en justice et détruisit pratiquement sa carrière…

Nos suggestions québécoises

LES BRÛLÉS de Bernard Devlin, 1957

Ce film méconnu a été récemment réédité en DVD. Il évoque la colonisation de l’Abitibi dans les années 1930. Histoire édifiante mais sympathique, quelque part entre Les Belles Histoires des Pays d’en haut et les 100 filles à marier à Seattle… De bons comédiens de l’époque: Roland D’Amours, Jean Lajeunesse, René Caron… En prime, Félix Leclerc et sa guitare!

LA VIE HEUREUSE DE LÉOPOLD Z de Gilles Carle, 1965

L’histoire toute simple d’un déneigeur coincé dans une tempête la veille de Noël. Ce premier film de fiction de Carle convainc par sa fraîcheur, son humour bon enfant et son sens de l’observation.

LES ORDRES de Michel Brault, 1974

Pendant la Crise d’octobre, en 1970, plus de 500 personnes furent emprisonnées. À partir de nombreuses entrevues, Brault a conçu cinq personnages types, et les a suivis dans leur mésaventure. Résultat: un film magistral et riche d’enseignement sur une période peu glorieuse de notre histoire.

J.A. MARTIN, PHOTOGRAPHE

de Jean Beaudin, 1975

Au tournant du siècle, un photographe ambulant et sa femme parcourent le Québec en chariot pour photographier des clients. Très beau film bergmanien, peu bavard mais émouvant, qui valut à Monique Mercure le prix d’interprétation au Festival de Cannes.

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