Surcharge de travail dans les écoles
La fatigue se fait déjà sentir chez les enseignants et les enseignantes
La quatrième semaine d’école est maintenant entamée dans les établissements scolaires, mais plusieurs professeurs présentent déjà des signes de fatigue qui ne se font normalement ressentir que beaucoup plus tard dans l’année. Tels sont les échos que reçoit Annie Domingue, présidente du syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides (SEEL).
À l’aube de la rentrée scolaire, le syndicat avait demandé à ce que celle-ci soit retardée afin d’assurer une préparation plus adéquate, demande qui avait été refusée. Ainsi, bien que la rentrée se soit bien déroulée et que les élèves aient été accueillis dans un milieu le plus stable et sécurisant possible, Annie Domingue indique que pour y arriver, les enseignants et enseignants ont dû « prendre les bouchées double ».
Améliorer les conditions de travail
Près d’un mois après le retour à l’école, la charge de travail du personnel enseignant demeure beaucoup plus élevée qu’à l’habitude, notamment en raison de l’ajout de certaines tâches comme la désinfection, la surveillance ou le rattrapage scolaire. « Il y a une surcharge de travail actuellement. La situation a amené un ajout de contraintes, mais pas d’ajout de personnel », déplore la présidente du syndicat. « En plus d’avoir cette surcharge, il faut s’assurer de rassurer les élèves. Ça amène beaucoup de pression sur les équipes-écoles. » C’est pour cette raison que plusieurs professeurs démontrent des signes de fatigue, à peine un mois après la rentrée. « Plusieurs de nos enseignants nous disent qu’ils se sentent comme au mois de décembre lorsqu’ils ont fait toute une étape et ont eu des rencontres de bulletin. »
Annie Domingue indique qu’il faudra voir très bientôt dans les écoles les ajouts qu’avait promis le ministre de l’Éducation, Monsieur Roberge, en termes de personnel. « Nous ne pouvons pas faire plus avec moins de ressources et moins de personnel », précise-t-elle. « Il faudra une amélioration significative des conditions de travail. » Le contexte de la pandémie s’ajoute d’ailleurs à une pénurie d’enseignants qui faisait déjà rage bien avant l’arrivée de la Covid-19. Pour la présidente du syndicat, cette situation n’est pas viable à long terme. « S’il n’y a pas d’ajout de personnel, s’il n’y a pas d’ajout monétaire pour venir soutenir la situation, il faut se demander combien de temps c’est encore possible. »
Gestion difficile des consignes
Annie Domingue souligne aussi qu’après seulement trois semaines d’école, la foire aux questions du ministère de l’Éducation a été révisée à quatre reprises. Celle-ci permet de donner des consignes ou d’en préciser certaines. « Ça fait trois semaines et nous en sommes déjà rendus à la quatrième version, ce qui signifie que des consignes ont été changées, certaines étaient contradictoires, d’autres imprécises. Ça devient une gestion de difficile. » Bien que les professeurs soient habitués de faire respecter des règles, il faut aussi que celles-ci soient claires et stables afin d’en faciliter l’application, souligne la présidente du syndicat. À cela s’ajoute aussi le fait que les précisions ne proviennent parfois pas uniquement du ministère de l’Éducation, mais aussi de la CNESST et de la Santé publique. « Il serait important d’avoir un message uniforme, toujours dans le but d’offrir aux élèves un milieu stable et sécurisant. »
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Ce n’est pas un conte de fée ni une histoire à l’eau de rose que Madame dit, c’est l’entièreté de qui elles sont vs les enfants. À chaque jour, les enseignantes sont confrontées à certaines résistances des enfants et jeunes en rapport avec le rude et difficile chemin à suivre, selon les règles d’hygiènes publiques. Leurs masques cachent leurs différents visages. Toutefois,elles doivent les unifier dans l’amour de l’école, afin de faire disparaître les craintes et peurs des élèves. Un contexte scolaire particulier qui exige des enseignantes de nager à contre-courant de leur profession et pratique à enrichir et faire grandir la jeunesse. Bravo, à vous !