(Photo : Page Facebook de la MRC des Pays-d’en-Haut)
𝗟𝗮 𝗽𝗿𝗲́𝗳𝗲̀𝘁𝗲 𝗖𝗮𝘁𝗵𝗲𝗿𝗶𝗻𝗲 𝗛𝗮𝗺𝗲́ 𝗱𝗲𝘃𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗮𝗺𝗯𝗮𝘀𝘀𝗮𝗱𝗿𝗶𝗰𝗲 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗰𝘁𝗲 𝐝’𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝗹𝗲 𝗿𝗲́𝗲𝗺𝗽𝗹𝗼𝗶

Le Pacte d’engagement pour le réemploi voit le jour

Par Alec Brideau

Le 27 novembre dernier, Synergie Économique Laurentides (SEL) et Économie sociale Laurentides ont dévoilé le Pacte d’engagement pour le réemploi, en plus du nouveau rapport régional De l’ère du recyclage à celle du réemploi : bâtir la filière de demain.

La gestion des déchets représente toujours un sujet chaud dans la région des Laurentides. Ce l’est encore plus dans une MRC comme celle des Pays-d’en-Haut, où la gestion des matières résiduelles compte pour 44 % du budget 2026.

De quoi s’agit-il ?

Le Pacte d’engagement pour le réemploi est une initiative visant à accroître l’importance du réemploi, c’est-à-dire à donner une seconde vie aux objets avant qu’ils ne soient jetés. Le pacte mobilise les municipalités, les MRC, les organismes communautaires et le secteur économique.

L’idée est que le réemploi puisse renforcer les liens entre les acteurs locaux, notamment les ressourceries et les écocentres. Il s’agit aussi de rendre la réutilisation plus simple et plus accessible pour toute la population.

Enfouir ou récupérer

La préfète de la MRC des Pays-d’en-Haut Catherine Hamé a été nommée première ambassadrice du pacte. Il est important pour elle de rappeler l’impact que peut avoir le réemploi, non seulement sur le plan écologique, mais aussi économique.

« Enfouir une tonne de déchets va nous coûter environ 100 $, indique la préfète. Par contre, et c’est sûr que ça dépend des municipalités, mais une tonne qu’on réemploie peut générer 2 000 $ de revenus. Il faut vraiment changer notre façon de voir les déchets. »

Donc, si chaque tonne réemployable est réemployée, il risque d’y avoir une importante différence sur le budget. Les variations entre les dépenses et les revenus pourraient même s’avérer motivantes.

« Cette année, ce qu’il faudra faire, c’est de s’y mettre tous ensemble et de travailler à amener des changements au niveau de nos habitudes de vie pour réduire ce qu’on envoie à l’enfouissement, parce que ça nous coûte cher. S’il y a un domaine où on peut optimiser le budget, c’est bien au niveau de la gestion des matières résiduelles. »

Faire sa part

Mme Hamé espère voir la MRC signer le pacte prochainement afin de s’engager à détourner davantage de tonnes de déchets pouvant être récupérées.

« À titre d’ambassadrice, c’est sûr que je vais en parler à notre MRC et aux autres aussi, précise-t-elle. Il faut engendrer un mouvement qui valorise le travail des ressourceries. Dans les Pays-d’en-Haut, on a la chance d’avoir plusieurs ressourceries extraordinaires qui ont des missions sociales exceptionnelles. Il faut encourager des mesures concrètes sur leur territoire pour réduire l’enfouissement. »

Quelques données

Ce sont plus de 16 000 tonnes de déchets qui sont détournés de l’enfouissement chaque année, ce qui représente 11 % des matières résiduelles municipales. Selon un communiqué de SEL, le réemploi de ces matières résiduelles permet des retombées économiques estimées entre 22 à 30 M$ chaque année, pour la région. De plus, près de 2,5 M$ en coûts d’élimination de déchets sont épargnés.

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