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Vague de dénonciations sur Instagram : S’informer avant de publier

Par Marie-Catherine Goudreau

Dans notre édition du 7 avril, un article a été publié concernant une vague de dénonciations sur les réseaux sociaux. Plusieurs jeunes femmes de Saint-Jérôme ont publié des témoignages sur Instagram où elles affirment avoir été victimes d’agression sexuelle. Pour faire suite à ce dossier, nous avons parlé au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) des Laurentides pour comprendre ce que cela impliquait au niveau judiciaire.

Selon Daniel Giroux, directrice générale du CAVAC Laurentides, l’essentiel est de s’informer avant de choisir quel moyen sera utilisé pour dénoncer. « Souvent, les personnes qui publient sur les réseaux sociaux avaient besoin d’en parler et de sentir qu’elles n’étaient pas seules. Pour certaines, effectivement, ça peut être suffisant. » Elle explique qu’il est important de consulter les organismes d’aide qui offrent des services gratuits et confidentiels avant de prendre une décision.

« On évalue avec les victimes pourquoi et comment dénoncer, ce que ça implique d’aller sur les réseaux sociaux ou à la police. »

Par exemple, si leur témoignage est public, cela peut avoir des conséquences sur le processus judiciaire. « À partir du moment où une personne a dénoncé publiquement, l’avocat de la défense pourrait vouloir utiliser cette preuve comme contre-interrogatoire », souligne Mme Giroux.

Accompagnement

Au CAVAC, les intervenants aident et accompagnent les victimes dans le processus judiciaire. « On va leur expliquer les étapes. On prend le temps d’écouter ce qu’elles ont à dire. On les amène à se demander : qu’est-ce que ça implique pour moi de dénoncer publiquement ? Avec la police, qu’est-ce que ça peut m’apporter ? »

Chaque victime cherche quelque chose de différent. Pour certaines, passer par les réseaux sociaux leur permet de trouver leur justice, alors que d’autres voudront se faire entendre et s’exprimer auprès d’un policier ou d’un juge. « Aucun organisme ne force une victime à porter plainte, mais au moins elle va comprendre les différents aspects. »

Par ailleurs, le service de police de la Ville de Saint-Jérôme nous a confirmé qu’il y avait enquête en cours dans ce dossier.

Pour plus d’informations sur le CAVAC : Téléphone : 450 569-0332 | Courriel : info.cavac.lau@videotron.ca

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