(Photo : Danielle Desjardins)
Le pavillon Monfort a besoin d’une cure de rajeunissement.

Wentworth-Nord aimerait acheter le pavillon Monfort

Par Luc Robert

La Municipalité de Wentworth-Nord entend acheter le pavillon Monfort, de la MRC des Pays-d’en-Haut, afin de le transformer en véritable centre communautaire.

C’est le vœu évoqué par la mairesse de l’endroit, Mme Danielle Desjardins. « Ça nous prend un lieu de rassemblement, qui peut à la fois servir les situations d’urgence et pour les activités du milieu communautaire. L’idée a été amenée au conseil des maires de la MRC. Cette dernière a toutefois émis des conditions pour que cela se matérialise », a-t-elle souligné.

Les derniers pourparlers ont pointé vers une solution qui se négociera entre les deux directeurs généraux, soit de la MRC des Pays-d’en-Haut et de la Municipalité de Wentworth-Nord.

« Tout d’abord, spécifions que la MRC a acheté le pavillon Monfort pour la somme symbolique de 1 $, aux alentours de 1996. Wentworth-Nord aimerait que ce soit à nouveau le cas. On veut obtenir les commentaires des gens impliqués. Pour que ça devienne un vrai centre communautaire, il faut que tout soit fait en bonne et due forme, s’il y a transaction. Quand tu demandes des subventions pour ce genre de centre, il y a des mises à niveau qui doivent être effectuées », a précisé le préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, M. André Genest.

Besoin de travaux

C’est que des travaux sont en effet nécessaires à l’édifice bâti en 1962. « Il y a présentement des trous dans les murs extérieurs. Une toilette est brisée depuis au moins deux semaines. L’état actuel du pavillon Monfort est presque une honte. La MRC veut-elle garder son nom associé à cette triste image ? On paie déjà 11 % des frais. Il faut que des améliorations soient apportées au plus tôt », a plaidé Mme Desjardins.

Tout en avouant que les lieux ont besoin d’amour, M. Genest croit au futur du bâtiment. « Oui, c’est dû pour un entretien. Mais le pavillon possède encore un avenir. Il a été bien conçu à l’origine : il s’agit de le remettre aux goûts du jour. À l’extérieur, les pare-vents en clapboards contiennent de l’amiante à disposer. Quelques fenêtres sont à changer. À l’intérieur, les salles de bain ont pris la place des confessionnaux. Elles ont été installées pour un usage presque domestique, à une autre époque. Dans un centre communautaire, elles devraient être rehaussées pour être des toilettes commerciales. Ça prendra plus que deux toilettes. Mais pour le reste, la fosse septique et le champ d’épuration sont aux normes. Il n’y a pas de sous-sol, mais la dalle de béton de fondation se trouve en bonne condition, même si elle suinte à l’occasion », a-t-il décrit.

Répercussions ?

Un changement de propriétaire ne devrait pas en limiter l’accès, estime M. Genest. « À l’époque, Monfort a été acquis du clergé avec certaines conditions au préalable : l’accès au lieu de culte doit demeurer (messe hebdomadaire à 9h30). Un bureau administratif doit continuer à servir pour les rencontres. Et enfin, les services aux paroissiens doivent demeurer actifs, comme les baptêmes et autres sacrements. Cette fois, s’il y a vente, j’ose croire que les citoyens des villes avoisinantes pourront continuer d’avoir accès aux lieux extérieurs et aux infrastructures. On a payé pour ça à la MRC. L’accès à la forêt et au plan d’eau représentent aussi un droit acquis. La mise à l’eau pour les canots et les kayaks, dont le club Viking, devront demeurer. Il faudra que les quais et conteneurs demeurent installés  », a évoqué M. Genest.

Ce qui a fait conclure à la mairesse Desjardins : « Je réitère que ça nous prend un point de rassemblement, que ce soit là ou ailleurs. D’autres options peuvent aussi être envisagées. »

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