25 ans de nouvelles qui font la différence
Dès ses débuts, Accès se différencie et se démarque. Lors de la fondation du journal en 1998, les deux éditrices rassemblent une équipe de jeunes employés – surtout des femmes ! – pour partir de zéro, avec un prêt en banque comme point de départ. D’ailleurs, les débuts n’ont vraiment pas été de tout repos, alors qu’elles reçoivent une injonction et ne peuvent pas solliciter leurs anciens clients pour une période de six mois.
« Mais, ironie du sort, les clients en questions n’ont pas aimé cette guerre de tranchée et ont tous téléphoné pour réclamer un espace publicitaire dans ce nouveau journal créé par deux femmes au dynamisme dérangeant », liton dans un article du Journal de Montréal publié en 1998. À l’époque, il n’y avait que 35 femmes parmi les 139 propriétaires d’hebdos au Québec.
« Cela dit, si c’est vraiment une affaire de passion, Accès Laurentides devrait grandir avec force et beauté, car Mary-Josée et Josée ont encore beaucoup de brillant dans les yeux ! » On peut dire que 25 ans plus tard, c’est toujours le cas !
Les Laurentides dont je rêve
Cet évènement dont plusieurs se rappellent encore aujourd’hui a marqué la communauté des Laurentides. On parlait d’économie, d’enjeux de société, d’environnement, de sentiers – bref de l’avenir des villes – tout ça en présence des citoyens et des élus ! Il y a eu deux éditions des Laurentides dont je rêve. Pour la deuxième, c’est Jocelyne Cazin qui était à l’animation. On peut dire que le concept était ambitieux et a certainement suscité les débats et les échanges.
Dans un article d’Accès en 2009, on amène les lecteurs à la soirée : « Une seule femme présente, la mairesse de Sainte-Margueritedu- Lac-Masson. Celle-ci s’est d’ailleurs fait plutôt discrète, devant Clément Charbonneau, maire de Piedmont, visiblement heureux de s’avancer au centre de la scène au point de vouloir répondre aux questions destinées à ses pairs. Michel Lagacé, maire de Saint-Sauveur, fougueux jusqu’à perdre contenance, faisait face à un Tim Watchorn (maire de Morin-Heights) calme à souhait, tout comme son collègue de Saint-Adolphe-d’Howard, Réjean Gravel. Cet orateur a d’ailleurs fait bonne figure. La politique lui fait comme un gant. »
Cette fameuse « lettre à Pierre-Karl Péladeau »
Cette lettre de l’éditrice Josée Pilotte a fait le tour des médias nationaux en 2011, lors de cette « guerre » entre Québécor et Transcontinental. Les deux géants de la presse se disputaient le marché des hebdomadaires dans la plupart des grandes régions du Québec.
Les victimes de cet affrontement étaient « les journaux indépendants dont le nombre diminue comme peau de chagrin », peut-on lire dans un article de La Presse en 2012. « Comment faire pour que tu m’entendes, du haut de ta tour d’ivoire ? Comment te sensibiliser au saccage que tu es en train de faire sur le dos des gens des régions ? Et que tu fais au nom de quoi, au nom de qui ? Vraiment, je ne comprends pas », écrit Josée dans les pages d’Accès.
Cette lettre lui aura d’ailleurs valu un coup de fil du principal concerné ! « Je ne pleure pas sur mon sort, non, ça fait longtemps que j’ai fini de pleurer ! Il ne me reste que de la désolation face à notre impuissance devant ce qui pourrait tous nous arriver : pensée unique, uniformisation du traitement de la nouvelle, “StarAcadémisation” de la culture, “Quebecorisation” de l’information. » On peut dire que cette lettre est encore d’actualité, 10 ans plus tard.