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Diversité des produits de la région ?

Par Éric-Olivier Dallard

Même si elle se réjouit de la diversité des produits de la région, la coordonnatrice de la Table de concertation en agriculture des Laurentides (TCAL) admet qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour valoriser pleinement les produits du terroir laurentien.
«Une tomate locale a une bien meilleure qualité qu’une autre qui a parcouru 10 000 kilomètres avant de se retrouver dans notre assiette, concède Nathalie Paquin. Mais c’est un choix de société. Vous ne verrez jamais un Français boire autre chose que du vin français. Si, pendant la saison des framboises, tout le monde était d’accord pour refuser celles de la Californie, on n’en aurait pas sur nos tablettes.» «Les agriculteurs ont parfois de la difficulté à comprendre les consommateurs, concède René Ledoux de l’UPA de l’Outaouais-Lau­ren­tides. Ils se disent sensibilisés, mais la tendance générale indique que le prix et le volume l’emportent encore sur les convictions. La masse se comporte comme ça.»

Au niveau des produits biologiques, le constat est le même. La vague de sympathie qui entoure le phénomène n’a toujours pas entraîné les résultats escomptés.

Manque de promotion

En plus de faire face à des contraintes environnementales de taille, à l’absence d’étiquetage efficace, aux défis renouvelés du secteur de la transformation, les 25 000 travailleurs de l’agriculture n’ont pas la reconnaissance nécessaire pour mener à bien leurs projets, affirme Nathalie Paquin, qui cite en exemple la SAQ, qui hésite encore à laisser une place aux produits de la région. Outre quelques exceptions et de belles vitrines chez certains restaurateurs, les vignobles québécois y sont largement sous-représentés. Et malgré un mandat louable, Aliments Québec n’a pas les moyens de ses ambitions, croit-elle. «À l’automne, on veut lancer une campagne de promotion pour établir un pont entre les producteurs et les commerçants et identifier clairement les produits des Laurentides, confie à nouveau la coordonnatrice de la TCAL. En faisant un choix conscient, des achats réfléchis pour privilégier les produits locaux, c’est peut-être l’emploi d’un voisin qu’on contribuera à soutenir. En bout de ligne, c’est le client qui a le pouvoir.»

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