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Méchoui Norwest

Par yves-guezou

La recette du bonheur

Si le méchoui avait besoin de se faire redorer le blason, Michel Presseau est l’homme de la situation. Sa spécialité? Faire tourner les meilleures viandes sur la broche. Portrait d’un homme heureux

Six mois dans le Sud, six mois dans le Nord, le soleil en permanence et toujours une grille à portée de main: «Faut aimer ce qu’on fait dans la vie», prône Michel Presseau et ça ressemble à la recette du bonheur. Après une carrière bien remplie et mouvementée dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie, Michel rachète le fond de commerce Méchoui Norwest, voilà quelques années «À l’époque, la réputation du méchoui laissait à désirer, constate-t-il, de sept à huit par saison, je suis remonté à une vingtaine; ma viande étant toujours de la meilleure qualité et mon service à la clientèle impeccable. Les gens ont entendu parler de moi par le bouche à oreille et je suis pour les mêmes personnes d’une saison à l’autre.» Lorsqu’il est dans le Nord, Michel Presseau organise des méchouis dans les Laurentides. Il vous arrive avec son camion-cuisine mobile orné, à l’avant, d’une tête de vache et déballe son matériel en un clin d’œil. «Les clients sont heureux de me voir arriver pour leur fête, sourit-il, je suis le gars qui prépare à manger alors je suis toujours bien reçu.» Le temps d’allumer un feu d’érable, de disposer la viande sur la broche et la magie des arômes de fumé opère son charme. Bison, bœuf, sanglier, agneau du Québec, cerf rouge ou caribou, Tout un chacun y trouvera la viande s’harmonisant avec ses préférences. À l’automne, les chasseurs aiment à se faire préparer l’orignal ou le chevreuil qu’ils ont eux-même débusqué. Michel organise 20 à 25 méchouis par saison et ses formules diffèrent selon le nombre d’invités: «pour des groupes de 35 à 40 personnes, je favorise mon menu gastronomique, explique-t-il, huit sortes de saucisses maison, cinq viandes différentes avec un choix de quatre sauces, six salades et quatre gâteaux. Pour les groupes plus importants, je vais me concentrer sur les viandes parce qu’il faut être capable de servir tout le monde rapidement. Je pratique le méchoui ouvert, à la Marocaine. Les braises sont disposées autour de la broche et non en dessous pour éviter que la viande brûle. Je fais cuire des pièces de viande de petite taille afin d’obtenir des cuissons pour tous les goûts. Les viandes sauvages cuisent un peu plus longtemps, ce n’est pas tout le monde qui aime la saveur puissante du gibier.» Le mode de cuisson pratiqué par Michel permet à chaque viande de donner le meilleur de ses saveurs: «Je fais d’abord cuire la viande sur la broche, enroulée de papier aluminium, elle garde ainsi tout son moelleux. J’enlève ensuite l’aluminium et je récupère le jus qui s’y est accumulé; je m’en sers pour faire la sauce de mon méchoui suivant. Je jette du bois de pommier sauvage ou de cerisier sur les dernières braises, où il boucane plutôt qu’il ne brûle, donnant à la viande une saveur de fumée que les gens adorent.» Lorsqu’il est dans le Sud, Michel continue à perfectionner sa technique de grill: «Je vis au Costa Rica, à Playa Hermo-sa où je travaille quatre jours par semaine à la grille dans un restaurant tenu par un chef Belge. Il m’a appris beaucoup de petits trucs sur la cuisson et la manière d’apprêter les viandes.» Michel travaille dans le Nord jusqu’à fin septembre, mi-octobre, et lorsque les soirées commencent à se faire fraîches, il propose à ses clients d’organiser des dîners-méchouis: «Les gens profitent à la fois des couleurs de l’automne naissant et du soleil de midi.» Une vingtaine de méchouis durant la belle saison au Québec, quatre soirées par semaine dans un restaurant sur le bord de la plage en hiver: «Je compte arrêter les mé-chouis un de ces jours mais je n’ai pas encore décidé quand, il me semble que cette ambiance me manquerait, ce n’est vraiment pas un travail stressant!» En effet Michel, on dirait que le bonheur peut se trouver ici-bas et que tu n’es pas loin d’en avoir découvert une formule qui te va bien.

Méchoui Norwest

Michel Presseau, 450-563-3082

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