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Primeurs 2007 en Bordelais,une campagne en sursis.

Par pierre-birlichi

Suite la semaine dernière…

Sur la rive droite, Le Château La Cous-paude, le Château Monbousquet et le Château Yon Figeac semblent avoir tiré leurs épingles du jeu. Pour le reste, les notes de dégustation des professionnels auxquelles j’ai pu avoir accès tout début avril laissent entrevoir une campagne difficile. Person-nellement, je veux espérer que le vieillissement en bouteille aura raison des tristes sires. Là encore je compte pouvoir accéder plus tard à des vins à pleine maturité à un prix très attractif. À suivre donc. Du côté des blancs, on nous prédit unanimement de belles satisfactions. Les vins blancs secs du Bordeaux 2007 sont à ce point exceptionnels que certains journalistes affirment que ce millésime est le meilleur qu’il leur aura été donné de déguster en primeur. Pour les liquoreux, l’avis général résonne de bon à excellent. Yquem et le Château Guiraud tiennent le haut du panier, suivis de près par le Château Suduiraut, et le Château Nairac (à surveiller absolument) à Barsac. Malgré ces bonnes nouvelles, le monopole a informé les courtiers et les négociants bordelais que ses acheteurs révisaient leurs allocations à la portion congrue. En résumé, la faiblesse de notre dollar vis-à-vis de l’euro, conjuguée à une production qu’il faudra regarder non pas à travers le prisme déformant de l’étiquette, mais sur le tamis de nos papilles, pourrait laisser croire que les grands bordeaux 2007 ne quitteront pas le Port de la Lune pour le Québec. Que nenni. Cependant l’amateur québécois devra magasiner autrement les primeurs de ses vins favoris. Gageons que la SAQ saura trouver ailleurs de nouveaux produits qui sauront peut-être nous faire attendre la campagne des vins 2008. Toutefois, je ne voudrais pas me laisser enfumer par les faux prophètes médiatiques qui ont pu prendre l’avion déjà lesté de leurs à priori. Plus encore, je nous encourage à tenir le coup face à celles et ceux qui reproduisent, chronique après chronique, la mauvaise humeur des doctes du flacon. Car pour ma part, je ne peux pas m’empêcher de penser aux plaisirs qui m’attendent lorsque je choisirai mes Bordeaux 2007. Tout d’abord, je prendrai soin d’éviter une quarantaine de propriétés. Celles qui exagèrent en pratiquant des prix que le négoce lui-même ne cherche plus à défendre ni à justifier. Puis, je me plairais à essayer de comprendre 2007, avec humilité, et à dénicher à bon prix nos futurs bonheurs, appellation par appellation, propriété après propriété, verre après verre. En somme, je suis d’avis que pour tout connaisseur, ce millésime 2007 offre l’occasion de dépasser les frontières de sa passion.

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