Maison des jeunes : Une école adaptée à tous
J’entre dans le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) des Pays-d’en-Haut un mercredi après-midi. On m’y accueille chaleureusement, l’ambiance est calme. Dans le local du fond, deux étudiants et une enseignante sont en train de faire des devoirs dans leur cahier, très concentrés.
C’est Liette Simard qui m’accueille à la table. Depuis un an, elle donne des cours de mathématiques à l’école de la Maison des jeunes de Saint-Sauveur et Piedmont, tous les mercredis après-midi. Ce programme s’adresse aux jeunes pour qui l’horaire ou le cadre de la formation générale pour adultes ne convient pas. Grâce à cette école, ils peuvent tout de même suivre des cours, faire des examens, obtenir des crédits et éventuellement leur diplôme.
« On s’adapte aux réalités de chacun parce qu’elles sont toutes différentes. On souhaite offrir une diversité de moyens pour retourner à l’école, sans passer nécessairement par l’école aux adultes », explique Mme Simard.
À l’autre bout de la table, Jérémy est concentré dans son cahier de mathématiques. Il étudie pour obtenir une équivalence de cinquième secondaire. Pour lui, les cours de la Maison des jeunes offrent une approche de proximité qu’il apprécie, et un horaire plus souple qui s’adapte à sa réalité.
Un diplôme sans aller à l’école
C’est Carole Asselin, directrice de la Maison des jeunes, qui a démarré ce projet hors du commun il y a une dizaine d’années. Elle y enseigne aussi le français.
Parallèlement, le CJE offre aussi un service de tutorat qui propose un accompagnement aux étudiants, mais qui ne permet pas d’obtenir des crédits. Liette Simard y donne aussi des cours de mathématiques et de français.
L’école de la Maison des jeunes est chapeautée par le Centre de services scolaire des Laurentides et le Centre de formation générale des Cimes. Il est donc possible pour les étudiants d’obtenir leur diplôme « sans aller à l’école ».
Faciliter les transitions
Ce projet permet à des personnes de faire un retour à l’école progressif, ce qui peut « faire moins peur », croit Liette Simard, pour des gens qui ne se sont pas assis sur des bancs d’école depuis longtemps. « Ils peuvent commencer avec des cours de tutorat au CJE, ensuite ils peuvent suivre des cours à la Maison des jeunes, puis s’ils le veulent, ils peuvent poursuivre leur formation au Centre des Cimes », souligne-t-elle. Cela permet une transition plus facile entre les programmes.
« C’est une approche plus personnelle. On travaille en petits groupes. Les étudiants peuvent m’écrire sur Messenger n’importe quand s’ils ont des questions. J’ai mon tableau sur mon frigidaire sur lequel j’écris », raconte Liette Simard.
Solidarité entre les organismes
Les cours se donnent au CJE comme les locaux de la Maison des jeunes ont brûlé en novembre dernier. C’est la preuve que les organismes de la région se soutiennent entre eux, se réjouit Mireille Simard, agente communication et développement au CJE.
« On travaille main dans la main avec nos partenaires. Il y a une belle synergie entre nous, que ce soit avec la Maison des jeunes ou le Centre de formation générale des Cimes », explique-t-elle.