À bord de la voiture Blastforce, Marc-André Rodrigue compétitionne en drifting. Courtoisie

Drifting : Marc-André Rodrigue aime déraper

Par Luc Robert

Les amateurs d’épreuves de drifting auront l’occasion de voir le pilote Marc-André Rodrigue en piste au circuit ICAR de Mirabel dès l’automne, alors que les experts de glissades contrôlées s’y mesureront entre eux le 30 août prochain.

Le pilote d’adresse de Saint-Sauveur participe à la série du Championnat canadien de drift mania (DMCC) dans la catégorie PRO, lui qui a amassé 264 points au classement général en 2024, une récolte bonne pour la sixième position au classement général.

« Des pilotes d’ailleurs viennent nous pousser et le calibre devient très relevé. Des ex-champions ont aussi repris du service, alors que les jeunes n’ont pas froid aux yeux. Plusieurs disposent de simulateurs et leur préparation se trouve maximale. Les jeunes n’hésitent pas à entrer à des vitesses malades dans les coins. À bientôt 40 ans, je suis moins téméraire, mais je vise encore des podiums », a confié le contracteur en excavation dans la vie de tous les jours.

L’adrénaline

Rodrigue éprouve toujours du plaisir à effectuer de la glissade au volant, à quelques pouces du véhicule d’un opposant dans chaque manœuvre taillée au couteau.

« Ça fait six ans que je m’adonne à la discipline. J’ai commencé sur le tard. C’est un sport qui allie talent et précision. Tu as 45 secondes pour être parfait dans ta manœuvre, qui est jugée. Les deux batailles se déroulent en moins de deux minutes au total. Tu n’as pas le droit à l’erreur. L’adrénaline vient encore me chercher, quand tu passes aussi près des murs de ciment. C’est pareil pour mon fils de 11 ans, Liam, qui espère continuer un jour la passion familiale au volant », a-t-il confié.

Le vétéran coureur participe aux épreuves du calendrier 2025, dont plusieurs événements ont lieu dans la région de Québec : aux circuits Sainte-Croix, de Montmagny et de Valley Jonction. La première épreuve de l’année, qui devait se tenir le 1er juin au circuit Sainte-Croix, a été remise à cause de la pluie.

« Les autorités parlent de déplacer la reprise de l’épreuve du circuit Sainte-Croix vers celui d’ICAR, en octobre. Ça fera une course additionnelle plus près de la maison. On parle d’une série qui gagne en notoriété. Il y a des adeptes dans plusieurs pays, notamment au Japon et aux États-Unis. C’est encore plus fort comme calibre au sud de notre frontière. Le Québécois Tommy Lemaire obtient du succès du côté américain. Je constate aussi une hausse de popularité du drifting : il y a beaucoup de clics de visionnement de mes épreuves sur les médias sociaux. Les jeunes pilotes publient beaucoup de reels avec leur cellulaire et c’est souvent consulté et redistribué. En plus, le circuit est accessible aux pilotes », a enchaîné le conducteur de la voiture Blastforce no. 94, une firme de dynamitage et de forage des Laurentides.

Une discipline unique

Marc-André Rodrigue avoue que les conditions climatiques du Canada aident les pilotes de drifting à parfaire leur apprentissage au volant plus jeune.

« Je dirais qu’en conduisant sur la glace l’hiver, on apprend plus à faire des dérapages contrôlés qu’un gars de la Californie, par exemple. Ce n’est pas juste un trip de pilote de participer aux épreuves de drifting : c’est une discipline unique en son genre. On peut utiliser jusqu’à 75 jeux de pneus par épreuve (150 pneus individuels). Il faut savoir bien composer avec les semelles, qui possèdent des crampons prononcés et agressifs. Il faut que ça colle au sol, avec des pneus larges de grandeur 265, parce que tu entres en compétition à 150 km/h et il faut éviter les collisions. »

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