(Photo : Ève Ménard )
Les deux enseignants jouent ici à l’application WÄLL, qui consiste à détruire un mur le plus rapidement possible, en lançant des ballons.

La technologie pour bonifier les cours d’éducation physique

Par Ève Ménard - Initiative de journalisme local

En mars dernier, la technologie Lü a fait son entrée à l’école Fleur-des-Neiges, à Sainte-Agathe-des-Monts. Après s’être familiarisés avec ce nouvel outil, les enseignants en éducation physique David Ménard et Hugo Berthelet entament une première rentrée scolaire avec ce système qui transforme leur gymnase et leur enseignement.

Une technologie immersive

La technologie Lü transforme n’importe quel local en un environnement d’enseignement actif et immersif. Ces systèmes sont notamment composés d’un projecteur permettant une projection géante de 12 pieds sur 19 pieds, un système audio et d’éclairage, et une caméra de détection de mouvement. On en retrouve dans plus de 35 pays, dont une centaine au Québec.

David Ménard avait entendu parler de cette technologie lorsqu’il enseignait à son ancienne école, à Huberdeau. À l’époque, il avait mené des démarches pour en faire l’acquisition. Mais l’enseignant a changé d’établissement avant même de pouvoir utiliser l’outil. « Je m’étais dit qu’une fois à Sainte-Agathe, si j’ai l’école qui me le permet, je vais le faire », raconte-t-il. David et son collègue, Hugo, ont alors commencé à chercher du financement.

L’acquisition du système a été financé, notamment, par une bourse de la Fondation TELUS pour un futur meilleur. Une équipe du Grand Défi Pierre Lavoie a également amassé de l’argent pour le projet. « Les centres de services scolaires ne débordent pas d’argent pour des projets wow. Donc, souvent, les grosses initiatives partent des enseignants ou des équipes-écoles. Ça en est un exemple », explique Hugo Berthelet.

David Ménard et Hugo Berthelet se familiarisent toujours avec la technologie Lü, qu’ils utilisent pour dynamiser leur gymnase et diversifier leurs méthodes d’enseignement.

Dynamiser le gym et l’enseignement

Une fois intégré au gymnase, le système Lü a différentes utilités. D’abord, plusieurs jeux sont disponibles pour faire bouger les jeunes. Une des applications que les enfants aiment particulièrement : Galactic, où il faut lancer des ballons sur les astéroïdes, pour se défendre contre ceux-ci. Les enseignants peuvent également projeter sur le mur un but de soccer, dans lequel les jeunes doivent toucher des cibles ou déjouer le gardien. Des jeux jumèlent même l’activité physique à l’apprentissage académique. Newton, par exemple, est un jeu de calcul mental. L’enfant doit lancer un ballon sur la bonne réponse.

Pour David et Hugo, il est toutefois important de ne pas « surutiliser » la technologie. Ils aiment l’intégrer, par exemple, à un circuit d’ateliers. « Il faut garder une sensibilité. Les jeunes sont très sollicités sur les plateformes numériques et sur les téléphones. Ça reste un cours d’éduc et il faut doser les écrans supplémentaires », explique Hugo. Parfois, la technologie est utilisée seulement pour créer une atmosphère, grâce au système d’éclairage, ou pour mettre de la musique. Il s’agit également d’un outil pédagogique extrêmement intéressant pour les professeurs. On peut l’utiliser pour projeter des vidéos et expliquer certaines activités ou stratégies. Ça diversifie leurs modes d’enseignement.

En dehors du cours d’éducation physique, le système peut servir de projection, pour un après-midi de cinéma, dans l’école. Ça pourrait également servir pour des soirées dansantes ou des présentations professionnelles.

Rejoindre un maximum d’élèves

En ajoutant un mode d’apprentissage, on rend également le cours plus inclusif. Ce système immersif peut rejoindre certains élèves qui, normalement, n’aiment pas particulièrement l’éducation physique. La réponse des jeunes, l’année dernière, a d’ailleurs été très positive. « Le niveau d’excitation était très élevé », raconte David. « On a géré des décibels », ajoute-t-il en riant.

À travers leur approche pédagogique et leur utilisation de cette technologie, les deux enseignants favorisent toujours l’entraide et le travail d’équipe, plutôt que la compétition. « Ce que je souhaite, c’est que plus tard dans la vie, quand ils [les élèves] seront majeurs, l’activité physique soit un endroit où ils se sentent bien », affirme Hugo.

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