Les rituels routiers légèrement absurdes

Par Alexane Taillon-Thiffeault

Ah, la conduite, ce moment de liberté ou de crispation intense selon l’heure, la météo ou le choix musical du copilote. Mais derrière le volant, il y a aussi des petits rituels étranges, des principes tenaces, et parfois, de véritables théories du complot thermiques.

Enquête pas trop sérieuse sur ces rituels routiers qui nous font sourire… ou soupirer.

L’air clim c’est pour les faibles

Chaque été, un phénomène mystérieux refait surface. Des conducteurs, pourtant dotés d’un véhicule climatisé, persistent à rouler vitres baissées, suant à grosses gouttes, au nom de « l’économie d’essence ». On les reconnaît généralement grâce à leur bras gauche brûlé par le soleil. Mais bon, je vais être honnête, je suis cette conductrice. On dirait que j’aime me mettre au test pour absolument aucune raison, pour voir à quel point je suis capable d’endurer la chaleur. Entre vous et moi, je pense qu’il y a un peu une question d’égo là-dedans. Un choix de vie, donc. Même s’il y a des études qui montrent que rouler fenêtres ouvertes à haute vitesse peut consommer autant ou même plus que d’allumer la clim. Détails.

Suivre le chemin ou son ego ?

Un autre comportement intrigant, c’est les conducteurs qui allument le GPS, mais refusent catégoriquement de l’écouter. « Elle me dit de tourner à droite, mais moi, je connais un raccourci. » Résultat : 17 minutes de détour, une discussion tendue avec le passager et une arrivée juste à temps pour manquer son rendez-vous (expérience vécue). Parce que oui, je suis convaincue que je connais mieux l’état du trafic que mon GPS. Puis, la majorité du temps, j’ai tort. C’est comme le syndrome du capitaine de navire, mais, sur une route toute simple de banlieue. Écoutez votre GPS.

À chacun sa posture

On ne parlera jamais assez de ceux qui conduisent avec le siège reculé au maximum, dossier couché à 45 degrés, qu’ils ne voient presque rien, façon Fast & Furious (mais dans une Civic, puis il s’appelle Kevin). Ou à l’inverse, ceux qui collent leur torse au volant, comme s’ils allaient décoller. Ça, c’est un peu moi… Mais ce n’est pas ma faute, je mesure 5 pieds. Il y a de tout quand même.

L’art du stationnement

« Ce n’est pas croche, c’est en diagonale artistique », dit Cynthia (ou moi-même), fière de sa vieille voiture mal stationnée entre deux lignes. Mais, le stationnement, c’est aussi une question de personnalité. Option A : certains vont tourner pendant 10 minutes pour éviter un stationnement en parallèle. Option B : d’autres se lancent sans peur, quitte à monter légèrement sur le trottoir ou être à cheval sur une ligne s’ils se stationnent de reculons. Des fois, on aimerait que ces gens choisissent l’option A. Même moi.

Le passager DJ, l’ennemi intérieur

La dernière catégorie à surveiller, c’est le copilote qui change de chanson toutes les deux secondes, ou encore, celui qui augmente le volume juste quand tu t’apprêtes à reculer. Ce n’est pas contre personne, mais je ne peux pas reculer avec un chanteur qui crie dans mes oreilles. Même si c’est l’un de mes artistes préférés. Je peux à peine reculer tout court.

Donc, sur la route, on a tous nos petites manies. Certaines font rire, d’autres un peu moins quand elles grugent la paix intérieure. Mais tant qu’on garde notre humour (et nos distances de sécurité, s.v.p.), ces absurdités font partie du charme de la conduite.

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