Propriétaire de Toujours Mikes : De plongeur à restaurateur
Par Journal Accès
Depuis son adolescence, David Constantineau travaille dans les restaurants Toujours Mikes, où il est passé de plongeur à propriétaire de deux restaurants à Sainte-Agathe-des-Monts et à Saint-Sauveur. Le plus remarquable, c’est qu’il a gravit tous ces échelons en étant malentendant.
C’est par la langue des signes que David répond à mes questions, par l’entremise de son interprète. Celle-ci est aussi la gérante duToujours Mikes à Sainte-Agathe-des-Monts et une amie d’enfance à David.
Un fan de Toujours Mikes
L’amour du Toujours Mikes est là depuis la jeunesse pour David. Avec ses parents, ils allaient au moins une fois par semaine au restaurant de Sainte-Agathe-des-Monts. « Je suis un fan de Toujours Mikes ! Mais je n’aurais jamais pensé être propriétaire un jour. »
Puis à 17 ans, après avoir fini son secondaire, il a commencé à y travailler à la plonge. « Je ne pensais pas d’aller plus loin. Mais les gens trouvaient que j’étais bon ! J’étais très débrouillard et j’avais du potentiel. On a donc décidé de me mettre en cuisine », explique-t-il.
Même si la communication est importante en cuisine, David a réussi à trouver des manières de communiquer avec les autres employés, dit-il. « Je suis plus visuel; je regarde et j’aide. »
« À l’intérieur de moi, j’aimais vraiment la restauration, depuis le début ! » dit-il.
La passion avant tout
David n’est pas du genre à compter les heures. Il n’est pas propriétaire pour l’argent, mais bien par passion. « J’aime les clients, les employés et je veux que ce soit chaleureux ! Pour moi, la priorité ce sont les clients et de les satisfaits. Je veux aussi donner un bien-être à mes employés. C’est ce qui me fait sentir bien. » Son sourire en dit long sur son amour de la restauration.
Pendant qu’il travaillait, David allait aussi à l’école. Il a fait une technique juridique et un DEP en cuisine à l’École hôtelière des Laurentides. Puis, il a aussi étudié en relations industrielles à l’Université de Montréal.
« Rester assis dans un bureau toute la journée devant un écran, ce n’est pas fait pour moi. En restauration, on bouge tout le temps. Je fais le tour : je vais voir les clients, je vais à la plonge, je fais les livraisons, je vais en cuisine. Je me promène ! », rappelle celui qui est toujours prêt à aider quand on a besoin. « Je n’aime pas m’assoir et regarder. Ce n’est pas mon genre ! »
Bien s’entourer
Pendant 10 ans, il a été gérant de la cuisine à Mont-Tremblant. Puis, ça fait maintenant neuf ans qu’il est propriétaire du restaurant à Sainte-Agathe. Depuis, il affirme que le chiffre d’affaires a toujours été en progression. « C’est presque le triple que j’ai réussi à avoir en allant chercher la clientèle ! »
C’est aussi grâce à son entourage que David a réussi à accomplir autant de choses. « J’ai beaucoup de famille à Sainte-Agathe et plusieurs travaillent pour moi. C’est vraiment un bon entourage », dit-il. Ce dernier donne aussi beaucoup en retour, par exemple à la Fondation médicale des Laurentides et des Pays-d’en-Haut.
Recherche de nouveaux défis
Dernièrement, toujours à la recherche de nouveaux défis, il a décidé de retourner aux études en comptabilité au Cégep. « Je voulais faire ma propre comptabilité et mon année fiscale. »
Le nouveau restaurant à Saint-Sauveur était un rêve pour David. « J’avais envie d’avoir un deuxième restaurant. J’ai réussi à l’ouvrir – avec beaucoup de défis ! », raconte-t-il. Mais l’ouverture ne s’est pas faite sans difficulté. Alors qu’à Sainte-Agathe, le restaurant était déjà bien établi, avec des employés et une clientèle, celui de Saint-Sauveur était nouveau. Il fallait donc tout repartir de 0.
« D’avoir les deux restaurants, c’était quelque chose au début. Mais avec le temps, ça va et on s’adapte. Je me mets des limites. Si je me sens trop fatigué, j’arrête et je me repose », soutient-il.
Son prochain défi ? « Faire des déjeuners à Saint-Sauveur. » « Beaucoup nous le demandent ! On le fait déjà à Sainte-Agathe. »