(Photo : Image de pch.vector sur Freepik)

Quoi de nouveau en économie?

Par Ève Ménard - Initiative de journalisme local

L’économie occupe toujours une place significative dans l’actualité. Voici les dernières nouvelles pour s’y retrouver facilement.

Première accélération de l’inflation depuis juin 2022

La semaine dernière, Statistique Canada a indiqué que l’inflation annuelle a accéléré en avril pour la première fois depuis qu’elle a atteint son sommet de 8,1 % en juin 2022. L’indice des prix à la consommation a augmenté de 4,4 % par rapport au mois d’avril dernier, alors que la progression annuelle était de 4,3 % au mois de mars.

Cette nouvelle a surpris les économistes, qui s’attendaient plutôt à une stabilisation ou à une légère baisse de l’inflation.

Hausse du salaire minimum

Depuis le 1er mai, le salaire minimum au Québec est passé de 14,25 $ à 15,25 $ de l’heure. Selon le ministère du Travail, 298 900 personnes bénéficient de cette augmentation, donc 164 100 femmes. Ces salariés occupent majoritairement ds emplois dans le commerce de détail, la restauration et l’hébergement.

32 252 $ pour vivre sans pauvreté

Ce mois-ci, l’Institut de recherche et d’information socioéconomique (IRIS) publiait son rapport annuel sur le revenu viable. Celui-ci permet d’évaluer le revenu nécessaire pour atteindre un niveau de vie digne et sans pauvreté. Cela inclue plusieurs postes de dépense comme l’alimentation, les vêtements, le transport, le logement et autres nécessités. Cette analyse va au-delà de la seule couverture des besoins de base telle qu’établie par la Mesure du panier de consommation (MPC), sur laquelle se fondent généralement les politiques économiques. C’est une autre manière de comprendre et d’aborder la pauvreté.

Le rapport révèle qu’en 2023, le revenu viable pour une personne seule vivant à Montréal est de 32 252 $. Il s’agit d’une hausse de 9 % par rapport à l’année dernière. Le revenu viable pour un ménage situé à Montréal et composé de deux adultes et de deux enfants s’élève pour sa part à 71 161 $. Le rapport se penche également sur six autres régions. C’est à Sept-Îles que le revenu viable est le plus élevé : il atteint 37 822 $ pour une personne seule et 76 918 $ pour un ménage composé de deux adultes et de deux enfants.

La tarification sociale, un modèle d’affaires axé sur l’équité

La tarification sociale est un modèle d’affaires particulier, auquel ont recours, notamment des groupes communautaires, mais également diverses entreprises. Ce modèle a pour objectif d’offrir un prix réduit aux personnes qui n’ont pas les moyens de s’offrir certains biens ou certains services. Le montant exigé dépend donc des capacités des consommateurs à payer, et la tarification s’ajuste à leur réalité. Ceci vise à promouvoir l’équité social et économique, en permettant aux personnes moins nanties de débourser moins d’argent pour un même service que les personnes plus fortunées.

Récemment, on a parlé de tarification sociale dans les transports en commun. À Québec, par exemple, la population moins nantie bénéficie depuis le 29 avril d’un rabais de 33 % à l’achat d’un laissez-passer mensuel ou d’un passage à l’unité. Ailleurs au Canada et dans le monde, d’autres villes ont aussi adopté cette approche. À Toronto, le laissez-passer équitable offre, depuis 2018, un tarif réduit sur les cartes mensuelles et les passages simples. Également, à Paris, toutes les personnes sans emploi ont accès à des rabais de 50 % pour le passage simple et de 75 % sur la carte mensuelle.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *