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Se donner à plein pour tenter de survivre!

Par Martine Laval

Marie-Andrée Cyr, directrice de la Maison des jeunes de Sainte-Adèle depuis bientôt 30 ans. PHOTO : André Chevrier

Opération Nez rouge des Pays-d’en-Haut

Sous la coordination de Marie-Andrée Cyr, directrice de la Maison des jeunes de Sainte-Adèle depuis bientôt 30 ans, et avec l’aide de Jérôme Charlebois, porte-parole d’Opération Nez rouge des Pays-d’en-Haut, la solidaire équipe de cette année a fait grimper les chiffres de l’an dernier en offrant un service de raccompagnement exceptionnel, afin de renflouer les coffres qui permettront de survivre.

Les chiffres

En décembre 2017, l’équipe de la Maison des jeunes a offert à sa communauté : 16 nuits de raccompagnement en 31 jours que compte le mois de décembre, 430 transports sécuritaires effectués par 121 équipes de trois bénévoles, 19 300 kilomètres parcourus sur le vaste territoire des Pays-d’en-Haut (plus qu’un aller-retour à Honolulu!), 418 présences bénévoles enregistrées au cours du mois, 10 662 $ amassés en dons des clients (une moyenne de 24,79 $ par client), pour des profits générés par la campagne de plus de 40 000 $!
« Trois intervenants, Daphnée, Jordan et Laurence, ont fait la campagne mur à mur avec moi, partage Marie-Andrée Cyr. Ils ont été présents tous les jours d’opération et toutes les nuits. Tous les profits dégagés vont directement à la Maison des jeunes de Sainte-Adèle, afin de pouvoir continuer d’offrir nos services si nécessaires aux jeunes. »

Une opération de longue haleine

« La mise sur pied d’une campagne Opération Nez rouge débute dès l’été, explique Marie-Andrée. En septembre, on va au congrès à Québec se faire instruire, et dès lors, on commence la campagne de financement afin de trouver des commanditaires qui permettront de soutenir l’événement qui coûte des sous à mettre sur pied et à organiser.
Beaucoup de personnes ont mis l’épaule à la roue : les municipalités desservies, des restaurants qui ont permis de nourrir les bénévoles, et des citoyens qui se sont montrés généreux pour nous aider à financer la campagne. Les clients raccompagnés ont aussi fait des dons qui, eux, vont directement à l’organisme maître d’œuvre (ici, la Maison des jeunes), ne pouvant servir à payer les dépenses de la campagne. »
En gage de reconnaissance et d’appréciation pour son précieux dévouement et une campagne organisée et coordonnée de main de maître, en plus de son implication au sein de sa communauté, le député de Laurentides-Labelle, David Graham, qui a lui-même déjà fait du raccompagnement à Opération Nez rouge Tremblant, a remis l’épinglette du 150e anniversaire du Canada à Marie-Andrée Cyr.

Les projets?

« Garder la Maison des jeunes ouverte 52 semaines par année pour accueillir les jeunes, considérant que le ministère de la Santé ne finance qu’à moins de 50 % notre budget annuel, raconte la directrice qui œuvre auprès des jeunes depuis bientôt 30 ans. Tous les jours, des jeunes ont besoin de nous et on est là pour eux.
On les accueille inconditionnellement, avec tout notre amour. On leur offre des services de qualité, et c’est incroyable les petits miracles qui se produisent ici quotidiennement. Par contre, il faudrait absolument qu’on déménage. La Maison est devenue vieille et inadéquate. On aimerait, au cours de l’année, sensibiliser le nouveau conseil municipal afin qu’il s’implique et nous aide de façon significative. »

Mot de la fin

Celle qui connaît bien les jeunes pour les avoir côtoyés depuis bientôt 30 ans raconte que dans une société dans laquelle les adultes ont de moins en moins de temps, les jeunes sentent qu’ils n’ont pas vraiment de place pour prendre la leur. Ils dérangent la plupart du temps, alors on les écarte. Ils sont pourtant les citoyens adultes de demain, mais en attendant, ils se sentent délaissés, jugés, incompris aussi bien de leurs parents que de la société en général.
Ils ne reçoivent pas l’écoute et l’attention nécessaires à leur épanouissement et sont souvent laissés à eux-mêmes. Alors, ils cherchent leur valeur, leur chemin, leur avenir.
« Je suis très fière de mon équipe. Je me sens choyée de travailler avec des gens passionnés, et je me trouve privilégiée d’avoir la chance de le faire au quotidien », exprimera celle qui demeure pleine d’espoir pour « sa Maison ».
Que l’administration Charbonneau/Milot, pleine de bonnes intentions, n’ait pas eu le temps de passer de la parole aux actes en quatre ans, soit.
Mais la nouvelle mairesse pressera-t-elle un peu plus le dossier afin que les jeunes fassent partie des préoccupations de ses dirigeants?

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