Une maison d’hébergement de 2e étape devrait voir le jour en 2023

Par Ève Ménard - Initiative de journalisme local

L’Ombre-Elle, une maison d’aide et d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale, profitera d’un financement du programme Initiative de création rapide de logements (ICRL) pour son projet de maison d’hébergement de deuxième étape.

Le projet s’échelonnera en deux phases. D’abord, il s’agit de relocaliser la maison de première étape. Son bâtiment initial sera ensuite réaménagé pour être transformé en une maison de seconde étape. La maison de première étape devrait normalement être relocalisée vers janvier 2023, alors que les unités de logement de deuxième étape devraient être offertes à l’automne 2023.

Qu’est-ce qu’une maison de 2e étape?

Les maisons d’hébergement de deuxième étape forment la plus récente maille du réseau des services à l’intention des femmes victimes de violence conjugale. Elles sont conçues comme de l’hébergement transitoire, sécuritaire, supervisé
et confidentiel.

Une maison de 2e étape est un hébergement à plus long terme qu’une maison d’hébergement; quelques jours à 3 mois pour une maison d’hébergement, versus 3 à 24 mois pour une maison de deuxième étape.

Enjeux de logement

Myriam Tison, directrice générale de l’Ombre-Elle, souligne qu’une telle ressource complète le filet social et offre davantage d’options pour les femmes qui vivent une situation de violence conjugale. Actuellement, on témoigne depuis environ deux mois d’une diminution des appels à l’Ombre-Elle. Comment expliquer cette réalité? La directrice générale croit que les femmes auraient présentement de la difficulté à quitter des relations violentes, faute d’endroits où aller.

Le manque de logements abordables peut en effet devenir un frein significatif. Et si les femmes choisissent tout de même de quitter un foyer violent, leur sécurité est difficilement assurée. Elles se retrouvent souvent dans des motels ou des chambres qui ne possèdent pas de système d’alarme adéquat, donne en exemple Myriam.

Assurer la sécurité

Sans être une solution définitive, la maison de deuxième étape devient une alternative sécuritaire pour les femmes. Elle offrira sept unités de logement pour les femmes et les enfants. Pour avoir accès à un hébergement de deuxième étape, le critère principal est la compromission de la sécurité. « La sécurité de la femme doit être un enjeu majeur », indique Myriam Tison. Il faut aussi être passé, préalablement, par une maison de première étape.

L’occupation d’une unité de logement peut s’échelonner pendant plusieurs mois. Il s’agit d’un moment qui permet à la femme de poursuivre sa reconstruction et de réorganiser sa vie, à la fois sur le plan économique, familial, émotionnel et social.

L’Ombre-Elle offre actuellement 6 chambres en hébergement de première étape, pouvant accueillir un total de 15 personnes. Les chambres sont normalement occupées à 90 % de leur capacité. Saint-Jérôme et Mont-Laurier sont aussi en processus pour développer un projet de maison d’hébergement de deuxième étape.

Les ressources

SOS violence conjugale | 1 800 363-9010 | sosviolenceconjugale.ca

L’Ombre-Elle | 819 326-1321  |  lombrelle.qc.ca

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