Consensus sur un prix unique
Par Thomas Gallenne
Réglementation sur le prix des livres
La commission de la culture et de l’éducation a complété le 19 septembre dernier les consultations particulières et auditions publiques sur la pertinence et les impacts d’une règlementation du prix de vente au public des livres neufs, entamées le 19 août dernier.
Les avis entendus au cours de la commission ont été majoritairement favorables et font consensus, bien au-delà des grandes associations professionnelles du milieu du livre, regroupées sous l’égide de la Table de concertation interprofessionnelle.
Douze associations professionnelles, représentant tous les métiers du livre au Québec, tant francophones qu’anglophones, se sont exprimées à tour de rôle fermement en faveur d’un modèle de règlementation qui limiterait à 10% les rabais pouvant être offerts au cours des neuf premiers mois suivant la publication d’un livre. «La preuve a été faite pendant la commission, il s’agit d’une mesure bénéfique pour l’ensemble de la société puisqu’elle favorise la bibliodiversité», croit Danièle Simpson, présidente de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ).
Les trois sociétés d’État présentes dans le domaine du livre, la SODEC, le CALQ et la BAnQ, sont sorties de leur réserve pour défendre le projet de règlementation soutenu par toute l’industrie. Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), le Conseil consultatif du livre et de la lecture (CCLL), l’ADISQ, les spécialistes de l’économie du livre et du droit, les experts du livre numérique, ainsi que plusieurs autres organismes et individus ont pris la parole pour défendre la même proposition de règlementation.
Selon les représentants du monde du livre, il est urgent de règlementer les pratiques commerciales sans quoi des guerres de prix trop violentes pourraient déstabiliser le réseau de diffusion des livres, entrainant à sa suite l’ensemble du secteur québécois du livre.