Démocratiser les arts imprimés, un projet à la fois
La 2e édition de Traverse, un évènement qui met en lumière les arts imprimés, bat son plein à Val-David depuis le 17 septembre dernier. Le tout est organisé par l’Atelier de l’Île situé à Val- David, un lieu de travail et de recherche qui offre aux artistes en arts imprimés les équipements nécessaires et un soutien technique.
Les arts imprimés sont peu connus du grand public, d’où l’importance d’un tel rassemblement. Cette branche artistique comprend notamment des techniques comme la gravure, l’estampe, la sérigraphie ou encore l’impression numérique. On en discute avec une artiste de Saint-Jérôme qui participe à l’évènement, Marilyse Goulet.
Naissance d’une passion
Pour Marilyse, tout a d’abord commencé par un baccalauréat en enseignement des arts plastiques. Après avoir suivi des stages et enseigné au secondaire, elle réalise que ce métier, extrêmement prenant, ne lui permet pas de s’épanouir artistiquement. L’artiste choisit alors de se concentrer sur la création.
À la fin de son baccalauréat, elle suit un cours sur la gravure. Elle tombe alors en amour avec cette technique qui combine à la fois la sculpture et le dessin. Les cours dans des ateliers s’enchaînent pour lui permettre de se familiariser davantage avec cette forme artistique. Puis, Marilyse débute un second baccalauréat, cette fois en création. De fil en aiguille, elle perfectionne son art, jusqu’à arriver ici dans les Laurentides, il y a une douzaine d’années. Membre de l’Atelier de l’Île, elle partage son temps entre les installations situées à Val-David et son atelier situé chez elle à Saint-Jérôme.
Création et éducation
À sa sortie de l’université, Marilyse a un but en tête : démocratiser et faire connaître les arts d’impression. Le meilleur moyen demeure ce qu’elle connaît bien : l’éducation. Son travail mise donc à la fois sur la création personnelle et le partage de ses connaissances.
L’évènement Traverse se poursuit jusqu’au 26 septembre à la Salle Athanase-David, tous les jours de 11h à 17h.
Très rapidement, Marilyse réalise que le contact avec les gens lui est essentiel dans son métier. « J’aime travailler avec la population. Bien sûr, il y a ma pratique à moi, dans mon atelier. Mais j’ai aussi besoin d’aller à la rencontre des gens. Ça me nourrit énormément quand je donne des ateliers grand public ou dans les écoles. Ça donne sens à mon travail. »D’ailleurs, l’artiste offrira un atelier le samedi 25 septembre prochain dans le cadre de l’évènement Traverse. Les personnes présentes pourront à la fois se familiariser avec le la technique du cyanotype et contribuer à la réalisation d’une oeuvre collective.
Marilyse Goulet se réjouit de participer à l’évènement Traverse, surtout après que celui-ci ait été annulé en 2020. Comme pour plusieurs, la dernière année et demie n’a pas été évidente pour l’artiste. Mais les choses semblent enfin se replacer.
« On est tellement heureux d’avoir un évènement, de pouvoir se retrouver, exposer, aller vivre, rencontrer les gens. J’ai aussi des écoles qui m’appellent pour que j’aille les voir. Je suis de plus en plus optimiste pour la suite! »