Films divers et… d’hiver!
Par Journal Accès
Enfin les vacances. Moments de retrouvailles mêlés de nostalgie et d’émotions pures. Moments de transition également entre l’ancien et le nouveau dans le cinéma de la vie. Voici quelques films à voir et à revoir en bonne compagnie. Parce que c’est aussi ça le bonheur.
En haut de la liste: Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne, du tandem Steven Spielberg (Indiana Jones) et Peter Jackson (Le Seigneur des anneaux), qui non seulement ne déçoit pas les lourdes attentes mais, de surcroit, élève le climat distillé par la «ligne claire» d’Hergé vers des sommets vertigineux.
Parlant de sommets, nous sommes nombreux à avoir succombé à la drogue dure qu’était la saga Millénium, imaginée par le Suédois Stieg Larsson. Bien que convaincante, la transposition au ciné ne s’est pas déroulée sans heurts (2 réalisateurs pour les 3 films), mais nous a révélé la succulente Noomi Rapace dans le rôle de Lisbeth Salander.
On ignore encore de quel bois se chauffe
Rooney Mara (The Social Network) dans le même rôle, mais on sait que David Fincher (Fight Club, Seven…) – qui signe la réalisation fort attendue de Millenium: les hommes qui n’aimaient pas les femmes – demeure un réalisateur phare du cinéma contemporain. Attentes très élevées pour cette nouvelle version, dont la bande-annonce laisse présager une autre rechute pour les accros de la «hackeuse» fringuée en noir.
Enfin, ne serait-ce que pour assurer une élégante transition du présent au passé, nous ne saurions trop vous suggérer de voir The Artist. Cet improbable pari français, qui rend hommage au cinéma muet en noir et blanc de l’âge d’or d’Hollywood et met en vedette Jean
Dujardin (OSS 117), se montre si réussi qu’il devrait faire excellente figure à la cérémonie des Oscars du 26 février prochain.
Les classiques de Noël
Bien qu’il n’ait remporté aucune statuette à cette classique remise des récompenses lors de sa sortie en 1947 (il a pris sa revanche au Golden Globes dans la catégorie «meilleure réalisation»), le classique It’s A Wonderful Life de Franz Capra, avec James Stewart, demeure pour de nombreux cinéphiles avertis le meilleur film de Noël, toutes époques confondues.
Munissez-vous d’une boîte de mouchoirs avant de vivre cette expérience prenante, recensée parmi les 100 meilleurs films de l’histoire par l’American Film Institute. Tout comme Miracle sur la 34e rue de George Seaton (3 Oscars et 1 Golden Globe), également à l’affiche en 1947 et dans lequel un hurluberlu (John Payne) décide de s’adresser au tribunal pour authentifier sa véritable identité de… vrai père Noël!
Toujours dans la catégorie «magie de Noël», les cœurs purs se délecteront devant l’éblouissant film d’animation The Polar Express (2004) de Robert Zemmeckis avec la voix de Tom Hanks en version originale. Une œuvre à la fois touchante et éblouissante, racontant les aventures d’un jeune homme qui commençait à douter de l’existence du père Noël juste avant de monter à bord d’un mystérieux train en partance pour le pôle Nord…
Sur une note humoristique et savoureusement trash, Le Père Noël est une ordure fera sensation auprès de vos convives éméchés. Bien que passé presque inaperçu lors de sa sortie française en 1982, ce film adapté d’une pièce de théâtre par les acteurs de la troupe du Splendid (Balasko,
Jugnot, Clavier, Lhermitte, etc.) est devenu culte après sa diffusion à la télévision. Un peu comme notre Elvis Gratton, de nombreux Français connaissent les répliques par cœur, car «c’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim».
Les navets
L’industrie du cinéma clinquant n’étant pas insensible aux sirènes de Noël, il demeure opportun de souligner que, outre les réalisations susmentionnées, la plupart des films consacrés à cette période sont de véritables navets qui donnent l’impression que l’on nous prend pour des demeurés.
Parmi ces nullités, citons: Elf (2003) de John Favrau avec Will Ferrell; Santa Who? (2000), qui met en vedette le crétin mononc’ fini Leslie Nelsen; la mièvrerie française fadasse J’ai rencontré le Père Noël (1984), avec Karen Cheryl; ou encore La Course au jouet (1996) avec nul autre que l’ineffable Arnold Schwarzenegger himself.
Cadeau
Histoire de se quitter sur une note positive, nous vous recommandons chaleureusement ce qui demeure peut-être le plus grand chef-d’œuvre de la cinématographie québécoise: Mon oncle Antoine (1971), du regretté Claude Jutra avec l’inoubliable Jean Duceppe.
Et comme je suis un garçon gentil et tout le kit, je vous offre, accompagné de mes vœux de circonstance, un lien où il vous sera loisible de l’écouter en version intégrale et gratuite: http://www.onf.ca/film/mon_oncle_antoine/
Besos!