François Di Pietro ou la passion d’aider son prochain
Par Rédaction
Engagement bénévole
Françoise Le Guen – Bénévole engagé, c’est le moins qu’on puisse dire! François Di Pietro sillonne les routes pour aider son prochain depuis une quarantaine d’années, tant au Pérou que dans les Laurentides. Actuellement, il donne de son temps pour l’Entraide bénévole des Pays-d’en-Haut à Sainte-Adèle.
Lui parler, c’est faire un voyage au cœur de l’humain. Il est intarissable lorsqu’il raconte quelques-unes de ses expériences marquantes. Comme ses huit années passées au Pérou pour des projets humanitaires et de développement. Sa force ? Une grande facilité à parler avec les gens et à nouer des contacts. En plus, il parle quatre langues.
Le Pérou
Il y aura eu les projets de garderies dans les bidonvilles à Lima et à Arequipa, et aussi de cuisines populaires en Amazonie. « Pour offrir un repas à ceux qui n’avaient pas beaucoup d’argent. Ce projet m’a particulièrement marqué », confie-t-il. Et d’autres dans le domaine de l’aide médicale. « Par le biais d’un organisme, je trouvais des médicaments et les envoyais par conteneur. Ça aidait les enfants malades dans les bidonvilles et les orphelinats. Ce sont de très beaux souvenirs. »
Il a particulièrement aimé cet autre projet qui a germé alors qu’il découvre, un mardi soir, Anita Goulden à la télévision. Elle s’occupait d’enfants handicapés mentalement et physiquement. « Ça me touchait et m’interpelait beaucoup. Le mercredi matin, j’annonçais au bureau que je souhaitais prendre des vacances. Le jeudi, j’étais parti. On a travaillé pendant plusieurs années ensemble et ouvert un orphelinat. » Avec elle, il aura vécu sa plus belle aventure, « le plus touchant et le plus gros projet au Pérou. On a acheté une maison dont une partie était l’école ». Et il y en a bien d’autres…
Et maintenant ?
Sa route continue avec l’Entraide bénévole. Il y est chauffeur accompagnateur depuis 2010. « Je fais des courses à l’épicerie pour des gens de Sainte-Adèle, de Saint-Sauveur, de Morin-Heights et de Saint-Adolphe. Une fois par mois, je les amène au centre d’achat, on magasine pendant quelques heures. Je fais aussi du transport pour les personnes en dialyse. »
M. Di Pietro a également fait de l’accompagnement pour des personnes en fin de vie. « Et ça m’arrive de rentrer dans un hôpital et de parler avec des gens qui sont en mauvaise santé. Je pique une jasette avec ceux qui sont seuls. »
On ne peut passer sous silence une autre de ses passions, les chats. « Je m’occupe de chats errants, ils prennent beaucoup de mon temps! » Il a fait stériliser 70 chats qu’il a remis dans la nature. « J’ai construit des abris et je les nourris. C’est une de mes plus belles passions avec l’astronomie. »
Depuis 20 ans, François Di Pietro participe aussi à la guignolée avec son fils, Louis-Thomas. « Ça m’émeut quand j’en parle. Ce sont de beaux moments, et avoir développé chez mon fils le sens du partage, de la communauté, c’est comme mon salaire. »
D’où vient ce désir d’aider ? « Je pense que ça vient de ma mère, Simone Lamontagne, qui a été une bénévole jusqu’à la fin de ses jours, à 89 ans. À 86 ans, elle aidait encore des gens dans une résidence, elle se déguisait à l’Halloween et à Noël. Je ne l’oublierai jamais. Elle partageait sa joie de vivre. » Son père Arthur Di Pietro aimait aussi beaucoup les gens et les aidait. « Il n’y a rien d’autre que de pouvoir aider notre prochain. On le fait naturellement parce qu’on sent qu’on apporte quelque chose. »
Ses coups de cœur
François Di Pietro adore aller manger au Resto du Village, sur la rue Principale de Saint-Sauveur.
« Un beau petit resto en face de l’église. Tout le monde est gentil et de bonne humeur. C’est bon, pas cher, ils servent de bonnes soupes et on est servi rapidement! »
Dernièrement, il a découvert l’Univers Bleu, sur l’Avenue Filion, à Saint-Sauveur, et compte bien tenter l’expérience bientôt.