Centre sportif des Pays-d’en-Haut : Sept hockeyeurs viennent parfaire leurs connaissances
Par Luc Robert
Sept hockeyeurs des Laurentides et de Lanaudière viennent améliorer leurs habiletés deux fois par semaine, au Centre sportif des Pays-d’en-Haut, sous la férule d’un ex-attaquant professionnel.
Alexandre Jacques, un ancien choix de sixième ronde des Red Wings de Detroit (162e au total en 1996), dispense les cliniques les mardis et jeudis de 16 h à 17 h. Jacques a surtout évolué dans la Ligue américaine et en Europe, avant de terminer sa carrière dans la LNAH.
« On parle de pratiques privées relevées, qui bénéficient à des espoirs qui proviennent de la NCAA (universités américaines), d’écoles préparatoires, de la LHJMQ, de la LHJAAAQ et du M18 (midget AAA). Les jeunes proviennent autant de Saint-Sauveur, de Saint-Jérôme, d’Huberdeau et autres secteurs laurentiens, mais aussi un élément de Terrebonne. Ils sont ravis de parfaire leur apprentissage sous l’égide d’un entraîneur très compétent », a souligné l’organisateur Jean-François Lapointe, de Saint-Jérôme.
Une formule locale
Habituellement dans la région, les séances de développement des futurs espoirs se déroulent au Centre Sports Rousseau de Boisbriand, ou encore à l’aréna de Rosemère. Il s’agit donc d’une belle formule implantée à Sainte-Adèle, pour les joueurs des moyennes et hautes Laurentides.
« Plusieurs sont épatés de pratiquer leur sport proximité de leur domicile, en plein été. Je suis heureux de retrouver des jeunes à qui j’ai donné des cours spécifiques au début des années 2000, avec Joël Bouchard, à Blainville. Je retrouve la cohorte des 2002 à 2004 presque 20 années plus tard », a lancé l’entraîneur Alexandre Jacques, un ancien des Cataractes de Shawinigan et de l’Océanic de Rimouski.
Pour l’espoir jérômien Xavier Lapointe, qui évolue dans le hockey universitaire américain, la venue du Centre sportif des Pays-d’en-Haut présente plusieurs avantages.
« Avant, on se rencontrait à l’Assomption, Saint-Eustache, à 45 minutes de route, pour s’entraîner. C’est un plus de monter sens contraire du trafic sur l’autoroute 15, pour aller patiner à Sainte-Adèle. En plus, les prix sont moins chers et ils ont des disponibilités de glace. On trouve ça génial comme alternative », a épilogué l’arrière de 21 ans.
Maturité
L’entraineur Jacques, un résident de Saint-Sauveur, se réjouit du sérieux manifesté par les jeunes.
« Ils ont vieilli et sont conscients que nous ne sommes pas à un camp de jour. Le groupe privé est sérieux et ça se démontre dans leur attitude. Je n’ai pas besoin de faire de la discipline. Ils sont en train de pratiquer le hockey à l’intérieur, alors qu’ils pourraient jouir de la chaleur estivale. Plusieurs arrivent ici avant après leur quart de travail estival. Je développe avec eux surtout les aspects de jeux de la ligne bleue, à l’offensive. »
Pour l’ancien entraîneur-adjoint de l’Armada, à l’époque de Jean-François Houle, la victoire des Remparts de Québec à la Coupe Memorial, change rapidement la vieille mentalité des clubs de l’ouest envers les nôtres.
« Avant, on disait de nos hockeyeurs qu’ils savaient uniquement développer du jeu offensif. De nos jours, le hockey est plus rapide que jamais et la vitesse est aussi bonne à l’attaque qu’en défensive », a repris M. Jacques.
Xavier Jacques représente bien cette évolution parmi les hockeyeurs québécois.
« Je suis un défenseur de 21, d’abord offensif, mais qui développe l’ensemble de mon jeu. Alex (Jacques) nous fait travailler notre mobilité sur la ligne bleue, trouver et créer des lignes de tirs, mettre de la pression dans un coin en feintant et repartir de l’autre bord. On a des joueurs de plus en plus mobiles et rapides, adaptés au hockey d’aujourd’hui, au Québec. C’est bien de développer un style complet. »
