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Dossier post-olympique

Par Éric-Olivier Dallard


Les grandes aspirations de Marie-Pier Préfontaine

Marie-Pier Préfontaine, la jeune skieuse de Saint-Sauveur,  se souviendra à jamais de ses premiers Jeux olympiques. Plus d’un an après son périple à Vancouver où elle a affronté les meilleures au monde, elle sait réellement où elle s’en va. Son but ultime : décrocher une médaille aux prochains Jeux. Elle relate pour Accès son expérience olympique et nous confie les beaux projets qu’elle chérit ces jours-ci. Rencontre avec une jeune femme ambitieuse, pétillante et remplie d’humilité.

 

Marie-Pier s’est présentée à Vancouver il y a plus d’un an, dans l’optique de prendre de l’expérience en tant qu’athlète. Elle se comptait chanceuse de pouvoir vivre l’expérience olympique, mais elle savait bien que son âge lui permettrait probablement de vivre d’autres moments semblables quatre ans plus tard. 

 

En plus de savourer chaque instant de son périple, elle a connu de bons résultats qui l’ont satisfaite. Cependant, elle a réalisé qu’elle avait du pain sur la planche avant d’atteindre le podium à Sotchi en 2014. 

 

Un des grands atouts de cette compétition internationale est bien certainement la possibilité de converser avec des athlètes de différentes disciplines et Marie-Pier a saisi cette occasion sans hésiter: «J’ai eu la chance de discuter avec Jasey-Jay Anderson. Je me suis aperçue que c’est quelqu’un d’accessible, malgré son grand succès. Vraiment épatant !», a-t-elle confié. Et Sidney Crosby ?! «Il est très gentil, c’est un beau modèle sportif à mes yeux».

 

De grandes visées

Marie-Pier a connu une saison remarquable, comptant notamment un top 10 qui a nettement prouvé qu’elle possédait les capacités pour monter sur les marches du prochain podium olympique. Elle demeure consciente que la pression la guettera à Sotchi : «Mes objectifs seront plus hauts donc inévitablement, le stress sera plus grand que celui que j’ai vécu à Vancouver» a souligné Marie-Pier en entrevue. Mais l’olympienne est fin prête à prendre les moyens nécessaires pour atteindre le sommet : «Je commencerai dès cet été à voir un psychologue sportif», a confié l’athlète. En effet, elle souhaite résoudre son blocage en Coupe du monde qui l’empêche de courser dans son calme habituel : «J’y arriverai !» lance t-elle d’un optimisme déconcertant.

 

Pour se concentrer sur son ski, Marie-Pier passera l’été à Calgary, où de nombreuses ressources seront mises à sa disposition pour que les planètes puissent s’aligner pour elle dans trois ans.

 

Et son après-ski, y pense-t-elle ? En fin de carrière, elle rêve de vivre paisiblement dans un quartier de Saint-Sauveur, où elle envisage la possibilité d’ouvrir un petit café ou un restaurant. Pour l’instant, laissons-lui le temps de connaître ses moments de gloire mérités sur les pentes! 

 

Le Camp Marie-Pier Préfontaine

L’entraîneur de la Division Laurentienne de Ski (DLS) Richard Lepage a mis sur pied un camp d’été qui a pour but de trouver des nouvelles façons d’offrir des entraînements hors saison, sans que les athlètes aient à défrayer les coûts astronomiques reliés à des déplacements vers l’Europe et l’Amérique du Sud. Selon lui, le ski est à l’Europe ce que le hockey est au Canada: «On doit augmenter le volume d’entraînement en piste de nos athlètes locaux pour qu’ils puissent concurrencer avec les Européens», lance M. Lepage. 

 

Marie-Pier Préfontaine, idole de plusieurs jeunes athlètes, a participé à ce camp durant trois jours. Elle a pu démontrer ses talents et répondre aux questions des jeunes skieurs du Québec et de l’Ontario, âgés de 10 et 11 ans. Pouvoir se connecter avec les meilleurs au monde est un privilège immense qui permet la progression des athlètes : «La présence de Marie-Pier est de permettre aux jeunes de s’inspirer et de constater son accessibilité» explique M. Lepage. 

 

Tout porte à croire que le rêve n’est pas si loin qu’on ne pourrait l’imaginer pour ces jeunes motivés et bourrés de talent. Marie-Pier ne fait qu’augmenter ce désir de performer chez ces champions en devenir. 

 

Pour l’athlète de Saint-Sauveur, être la porte-parole de cette belle initiative est flatteur : «Je suis heureuse de pouvoir les encourager, ça me rappelle mes premiers pas dans l’univers du ski et ça me rend nostalgique !» confie Marie-Pier avec modestie.

 

Souhaitons que ce camp deviendra un rituel printanier puisqu’il permet à ces jeunes de bénéficier de belles conditions enneigées en plein mois de mai sans trop se déplacer!

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