Les athlètes filent à toute allure

Par Mathieu Laberge

CPV de Saint-Jérôme

Le Québec est le château fort du patinage de vitesse courte piste au pays. Presque toutes les régions de la province comptent au moins un club et les Laurentides sont du nombre, notamment avec Club de patinage de vitesse (CPV) de Saint-Jérôme. Ce club, qui a une histoire en deux temps, a été remis en piste en 2007 sous l’impulsion de Frédérick Déry, un ancien patineur de la première mouture de 1987 à 1997. Aujourd’hui, il compte une trentaine d’athlètes inscrits âgés entre 4 ans et 15 ans.

La première vie du club a été témoin de l’émergence de deux athlètes qui ont atteint les rangs de l’équipe nationale, soit Mélanie Gagnon et Anouk Leblanc-Boucher, doubles médaillées aux Jeux olympiques de Turin en 2006. De nos jours, le club est moins axé sur l’élite, sauf que la passion est toujours la même comme le soutient Patrick Bisaillon, président du Club.

«Aujourd’hui, notre mission est d’être un club de développement. Ça fait partie de notre réalité de ne pas avoir suffisamment de temps de glace pour être un club d’élite. Nous voyons partir nos athlètes, sauf que c’est pour qu’ils deviennent de très bons patineurs. Et ça, c’est encourageant.»

Le temps de glace:

le nerf de la guerre

Depuis deux ans, le CPV Saint-Jérôme travaille en étroite collaboration avec le club de Mirabel afin d’avoir un maximum d’heures de glace. La rareté des patinoires intérieures dans la région fait en sorte que plusieurs sports comme le hockey, le patinage artistique et le patinage de vitesse sont en concurrence directe pour tenter de s’approprier des heures de glace.

«Nous sommes deux clubs séparés avec deux conseils d’administration distincts, sauf que dans ce cas précis, nous travaillons comme un seul club. Cela nous donne accès à du temps de glace à Saint-Jérôme et à Mirabel et ça fait une grosse différence! Juste une heure de plus par semaine, c’est énorme la différence que cela peut faire chez nos meilleurs patineurs», croit M. Bisaillon.

En attendant que le projet du futur centre sportif à Saint-Jérôme – qui devrait comprendre deux glaces – ne devienne réalité, les patineurs du club jérômien partagent leurs entraînements entre le centre sportif de Saint-Antoine et l’aréna de Saint-Canut.

Dévouement et discipline

La discipline nécessaire pour pratiquer un sport ne s’acquiert pas seulement lorsque l’on fait partie de l’élite. À toutes les semaines, Patrick Bisaillon est témoin de

l’assiduité et de l’engagement des jeunes athlètes et de leurs parents. Il cite en exemple cette jeune patineuse de 10 ans qui fait l’aller-retour Labelle/Saint-Jérôme deux fois par semaine avec ses parents afin de participer aux entraînements du club. «Nous voyons beaucoup de parents dévoués qui font partie du conseil d’administration et qui donnent énormément de temps.»

Le prochain projet du CPV Saint-Jérôme sera une participation à une compétition qui aura lieu à Kingston (Ontario).

«En prenant part à une compétition à

l’extérieur de notre réseau de courses

habituelles, les jeunes vont goûter à une expérience différente. Ce sera un aperçu de ce qu’ils pourraient vivre plus tard s’ils

atteignent les rangs élites, que ce soit le voyagement, un environnement dans une autre langue, etc.»

Le CPV Saint-Jérôme organisera sous peu des levées de fonds pour diminuer les coûts associés à ce voyage.

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