(Photo : Courtoisie)
Normand Papineau a été un visionnaire sportif.

Normand Papineau laisse un souvenir de visionnaire au hockey scolaire

Par Luc Robert

Le fondateur du programme de hockey sport-études de l’école Cap-Jeunesse, M. Normand Papineau, a quitté ce monde à 75 ans le 4 novembre dernier après avoir été un précurseur dans le domaine scolaire.

L’ancien directeur de l’institution du secteur de Saint-Antoine a défendu bec et ongle son projet d’offrir aux jeunes une avenue pour pratiquer le sport national des Québécois, sans toutefois négliger leurs études.

« En 1989, Normand avait en tête ce projet innovateur du sport-études américain, qu’il voulait adapter au niveau secondaire québécois. Il voulait répondre aux besoins des sportifs. Nonobstant les obstacles rencontrés, il était convainquant et bon vendeur, auprès des autorités de l’ex-Commission scolaire de Saint-Jérôme et des professeurs de l’école. Créer de l’espace dans les horaires de cours, pour aller jouer au hockey en plein jour, c’était ambitieux et visionnaire. La suite lui aura donné raison, car le programme des Couguars est devenu une référence au Québec », a témoigné M. Gilles Trudeau, ancien directeur-adjoint et partenaire du projet de M. Papineau.

Le programme sport-études a commencé modestement, à ce qu’on désignait à l’époque comme étant le Centre sportif Saint-Antoine.

« On a commencé en disputant seulement des parties hors-concours, contre la Polyvalente de Mortagne et le Collège Saint-Sacrement. Nous avions un alignement modeste, soit de 25 à 30 joueurs, alors que Cap-Jeunesse était limitée aux élèves du premier cycle, soit des niveaux 1 à 3 du secondaire. Ensuite, Normand et moi avons ouvert trois groupes et son projet rassembleur a fait boule de neige. Benoît Gratton, entraîneur actuel des Cheminots, a fait partie des premières cuvées de diplômés », a poursuivi M. Trudeau.

Ancien joueur du Canadien, Benoît Gratton a gardé des bons moments passés avec le duo Papineau-Trudeau.

« Je garde l’image de M. Papineau comme étant un directeur très impliqué dans la vie étudiante. Il voulait que les jeunes aient du plaisir à apprendre et à pratiquer du sport. Il avait de la prestance et a convaincu les parents et les jeunes de le suivre dans son programme. Quant à M. Trudeau, il a beaucoup aidé à ma progression pendant trois ans, comme entraîneur », s’est souvenu Gratton.

Bachelier en éducation physique, Gilles Trudeau venait de compléter une carrière d’hockeyeur professionnel de 8 saisons en France, lorsqu’il s’est associé à Normand Papineau.

« Normand a fait 10 ans à la direction de l’école Cap-Jeunesse, tout comme sa successeure, Mme Claire Desrosiers. Ils ont été deux exemples de longévité. Nous avons aussi eu des entraîneurs de renoms, entre autres pour les gardiens : David Marcoux a plus tard été coach des portiers avec les Flames de Calgary, alors que Benoît Allaire a dirigé ceux des Rangers de NY. Raymond Forget nous a aussi aidé », a détaillé M. Trudeau.

Résidant de Blainville, M. Normand Papineau a laissé dans le deuil son épouse, Mme Jocelyne Charpentier, ainsi que les familles de leurs fils Nicolas et Mathieu. Ils ont reçu les sympathies du public, le samedi 13 novembre dernier, au Complexe Funéraire Goyer de Sainte-Thérèse.

« Je dois beaucoup à Normand. C’était un homme droit, qui voulait que son école rayonne et soit appréciée ailleurs, lorsque nous jouions des matchs. Fonceur, il a changé les habitudes, mais faisant en sorte que les modifications apportées à son programme servent toujours aux meilleurs intérêts des jeunes », a achevé M. Gilles Trudeau.

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