Sélections olympiques : Deux autres athlètes régionaux se qualifient
Par Luc Robert
La razzia laurentienne s’est poursuivie lundi dernier au sein d’Équipe Canada olympique de ski acrobatique, alors qu’Émile Nadeau (Prévost) et Édouard Thérriault (Lorraine) ont fait leur place au sein de la délégation la plus volumineuse de son histoire, en vue des Jeux olympiques de Pékin 2022.
Un total de 24 athlètes canadiens compétitionneront dans quatre disciplines distinctes. Le roi des bosses, Mikaël Kingsbury (Deux-Montagnes), sera à nouveau le meneur de l’unifolié, à ses 3e jeux hivernaux.
Pour sa part, Émile Nadeau a assuré sa place au sein d’Équipe Canada en terminant 5e à la Coupe du monde de Deer Valley (Utah), la semaine dernière.
« J’avais déjà consulté les classements avant l’annonce, de sorte que je m’attendais à y accéder. Mes émotions étaient déjà passées au neutre, quand j’ai annoncé la nouvelle à ma famille au téléphone, qui elle exultait de joie. Comme en piste, j’essaie de ne pas trop m’exciter », a témoigné Nadeau, nouvel adulte depuis quelques jours.
Dans le dernier droit des préparations, son entraîneur Rémi Bélanger a trouvé un nouveau moyen d’occuper son moral.
« Au lieu de faire de la bile avant le départ pour l’Asie, Rémi a ajouté un nouveau saut à 3 flips et 4 vrilles à mon arsenal. Ça m’enlève du stress en me concentrant uniquement à l’améliorer. Si je le réussis bien, cela me donnera plus de chances de passer les qualifications », a-t-il prévu.
Nadeau fait partie d’une équipe de saut de 3 garçons et de 3 filles, qui se rendra de Québec à Montréal en autobus, le 1er février, avant de s’envoler vers Frankfort (Allemagne), en transit vers la Chine.
« Nous sommes en isolement, au complexe Encourage, à Lac Beauport. Cette quarantaine limite nos contacts avec l’extérieur. L’accès au gym nous est réservé, alors qu’à l’extérieur, les Suisses et les Australiens ont des plages horaires différentes des nôtres », a-t-il continué.
Les sauteurs ont aussi ralenti la cadence d’entraînement, en phase finale de préparation.
« Nos séances de tremplins ont été réduites à 2h, au lieu de 3h. Je garde ma concentration là-dessus. J’aurai l’occasion de célébrer les 18 ans au retour. »
Miha Fontaine et lui observent le même plan en vue des Olympiques. « On se livre une petite compétition amicale, car nous nous suivons depuis notre jeunesse dans notre progression. Notre moral va mieux, depuis que les Chinois ont réduit l’intensité des tests COVID. On veut tous se rendre loin et ne pas être pénalisés par un satané test positif. »
Une fois en Chine, la même routine d’isolement va prévaloir. « On aimerait aller aux cérémonies d’ouverture, mais elles seront à trois heures de voiture de notre résidence. Aussi bien se concentrer sur les compétitions. Fontaine et moi nous enlignons pour participer aux Jeux de 2026 en Italie, de sorte que notre présence en Asie représente un boni. »
Thérriault heureux
Quant à lui, l’ancien athlète du programme ski-études de l’école A.-N.-Morin, Édouard Thérriault, ira rejoindre les siens à Vancouver, pour la traversée aérienne du Pacifique.
« Disons que j’ai voyagé beaucoup récemment, avec ma 3e place en France et ma 4e place aux X-Games à Aspen, au Colorado. Mes résultats se prennent bien et je m’améliore, tant au sloap-style qu’au big-air », a confié Thérriault.
L’athlète aussi âgé de 18 ans rend hommage à ses premiers amours de Sainte-Adèle pour sa présence aux XXIVe Jeux d’hiver.
« C’est génial d’avoir pu étudier et parcourir les montagnes de nos Laurentides pendant 4 ans. Un grand merci à Phil Morin, qui a été à la fois un support moral et qui me poussait assez pour que je progresse. On lui doit beaucoup pour avoir formé la relève. »
Rappelons qu’Édouard Therriault a récolté la médaille de bronze au big air à sa première participation aux Championnats du monde seniors FIS, en 2021.