Ski à roulettes
Par Journal Accès
Benoit Simard, collaboration spéciale – Le soleil du jour est bon, les soirées sont agréables, les feuilles des arbres perdent quelque peu de leur teinte verdoyante : temps parfait pour la randonnée en forêt, pour canoter sur La Rouge, ou descendre la rivière du Nord. C’est alors que par une belle journée de septembre, en enfourchant votre vélo, vous voyez passer un skieur « de fond »!
Longtemps demeuré l’apanage des compétiteurs et spécialistes du ski de fond hivernal, le ski à roulettes connaît une popularité qui ne se dément pas. Développé afin de ne pas perdre la spécificité du mouvement pendant l’été – alors que la neige n’est pas accessible dans notre coin du monde – certains néophytes le pratiquent maintenant pour le pur plaisir du mouvement, et pour la dynamique unique de cette activité. Encore faut-il ne pas avoir peur de la chute : ça manque de neige pour amortir l’atterrissage…
Le matériel
Il existe trois types de « ski » distincts, selon la surface où ils seront utilisés, et le type de « pas » pratiqué.
Au niveau des bottes, certaines compagnies ont commencé la production de modèles spécifiques au ski à roulettes. Plus ventilées et légères, car elles ne nécessitent pas l’isolation requise lors de la saison froide. Cependant, la plupart des gens utilisent les bottes qu’ils possèdent déjà, les fixations étant les mêmes que celles utilisées sur les skis « réguliers ». Il pourrait être sage d’utiliser une paire de bottes pour laquelle notre amour est moins engagé, car la chaleur, l’asphalte et la poussière de pierre pourraient avoir raison de leur fraîcheur.
Pour les bâtons, on n’aura qu’à remplacer les paniers par des pointes d’acier en carbure pour plus de durabilité.
Les types de ski à roulettes
1 : Le pas alternatif classique. Les roues sont d’une plus petite circonférence, sont plates et larges. Elles ressemblent à des roues de planche à roulettes. Sur chaque ski, l’une des roues est montée d’un système de rochets qui bloque le recul, permettant ainsi la propulsion lors du pas alternatif. Étant plus large, elle simule la stabilité procurée par les pistes de la traceuse en hiver.
2 : Le pas « de patin » à roues dure. Ici, les roues sont semblables à celles d’un patin à roues alignées. La vitesse que l’on peut atteindre sur ces skis est étonnante (pour ne pas dire effrayante), mais encore une fois, on est limité aux surfaces au bitume impeccable.
3 : Les pneus gonflés. Affublés de roues d’environ 12 centimètres de circonférence, gonflés à haute pression, ils permettent de skier sur des surfaces irrégulières telles que la poussière de pierre et même le gazon.
Les endroits où en faire
Pour l’instant, le Code de la sécurité routière n’autorise pas la pratique du ski à roulettes sur la route, et il n’est pas possible (à moins d’être renégat ou anarchiste, mais laissons cela aux étudiants ou au maire Coderre) de pratiquer le ski à roulettes sur le parc linéaire du P’tit Train du Nord en été.
Les amateurs et clubs sportifs se déplacent donc dans les endroits à la circulation automobile réduite, tels les nouveaux développements immobiliers. Le parc de la Gatineau ferme d’ailleurs des sections à la circulation automobile les fins de semaine et la pratique du ski à roulettes y est donc permise.
J’ai personnellement pris goût à faire du ski à roulettes pour quelques raisons ludiques, mais surtout pour une d’ordre pratique : enfin je ne me gèle plus les mains! J’avais enfin l’impression de profiter pleinement de ce sport sans mettre mes pieds et mains en péril à cause des engelures. Certaines boutiques proposent d’essayer le ski à roulettes, que ce soit par le prêt de démonstrateurs ou par la location.
Sur ce, allez jouer dehors, c’est une belle journée (si ce n’est pas ici, c’est quelque part sur la planète). Sportivement vôtre!