Festival Film court métrage
Par david-richer
Jean-Pierre Bergeron s’arrête à Mont-Tremblant
L’acteur québécois Jean-Pierre Bergeron présente au public son court métrage, «Alone with Mr. Carter», au Festival Film court métrage de Mont-Tremblant, le 5 août prochain à l’église du Lac Mercier.
David Richer
Il s’agit de sa première réalisation. Bergeron a joué notamment dans plusieurs téléséries et films écrits en français ou en anglais. On peut penser à Rue des Pignons (1966), La Petite Patrie (1974), Omertà 2, La loi du silence (1997), ainsi que The Last Chapter 2: The War continues (2003) et Prom Queen (2004).
En 1971, le Jonquiérois d’origine sort de l’École nationale du théâtre du Canada, diplôme en poche, puis se rend à New York pour y suivre des études afin de devenir acteur et enseignant.
Le court métrage
L’histoire de l’œuvre semi-autobiographique de Jean-Pierre Bergeron se déroule en 1997, au moment où Ellen De Generes avait avoué son homosexualité. Ainsi, le personnage principal, un jeune garçon âgé de 10 ans, veut devenir policier. Mais il tente de confier secrètement les sentiments amoureux qu’il éprouve envers son voisin, un homme d’âge mûr et hétérosexuel exerçant la profession de détective. Il doit cependant se dépêcher puisque ce dernier quittera bientôt le coin.
Selon Bergeron, il s’agit d’une première: «À ma connaissance, je n’ai jamais vu de films au cinéma américain, européen et même québécois dans lesquels un jeune garçon tombait amoureux d’un autre homme beaucoup plus vieux que lui. Pourtant, il n’est pas rare d’y voir un jeune ressentir de l’amour pour une jeune femme.»
Des heures de travail
Procéder à l’écriture et à la réalisation d’un court vidéo n’est pas de tout repos. De la composition du texte à la production, en passant par le tournage des scènes ainsi que la post-production, il aura fallu 16 mois de travail intensif à Jean-Pierre pour obtenir le produit fini présenté ce dimanche.
Le film court métrage a reçu plusieurs critiques de la part des médias, notamment lors de son passage au Festival des gais et lesbiennes de Frameline San Francisco. «C’est le plus gros festival homosexuel. On a reçu de très bonnes critiques des médias du coin. Il s’agit d’un moment très important pour nous», estime le réalisateur.
L’édition 2012 se démarque
Cette année, le Festival Film court métrage de Mont-Tremblant ajoute un élément nouveau: les sous-titres. Ainsi, toutes les vidéos seront diffusées à la fois en anglais et en français. Les cinéphiles qui ne parlent pas la langue utilisée dans le court métrage pourront alors eux aussi suivre l’histoire.
L’auteur québécois âgé de 60 ans, sera de passage au Festival Fantasia qui se tiendra à l’Université Concordia, le 4 août, avant de faire escale dans les Laurentides. Entre-temps, il ne se tourne pas les pouces puisqu’il s’occupe du financement de sa prochaine œuvre, son premier long métrage. À moins que cela ne change, il sera intitulé… Untitled.