Les Factoreries des Monts voient le jour

Par nathalie-deraspe

Un projet de 15 millions de $ à Saint-Sauveur

Il aura fallu sept ans de préparatifs avant que les Factoreries des Monts lèvent de terre. Le premier bâtiment à jouir de cet emplacement privilégié est le restaurant Le Bâton Rouge, dont l’ouverture est prévue pour septembre 2008.

Situé à deux pas de l’autoroute 15, juste en face des pentes de ski du Mont Saint-Sauveur, les Factoreries des Monts s’avèrent un prolongement des magasins-entrepôt qui logent tout près de là. «La rue principale n’a jamais été aussi dynamique depuis leur construction, affirme le promoteur Pierre Desjardins, à l’origine du premier projet. Ça amène une clientèle hétéroclite et ça devient une attraction en soi.»

Quelques coups de clics sur le clavier d’ordinateur suffisent pour lui donner raison. Sur le site PVTistes.net, «le passage incontournable des Français au Canada», des visiteurs vantent les griffes et les rabais qu’on y trouve. Selon leurs dires, ces cousins européens prennent l’autobus de Montréal pour venir faire leurs emplettes dans les environs.

Un projet de 15 M$

Le développement du secteur a débuté en 2000, avec la construction des Légendes du Nord, des habitations réservées aux personnes retraitées. Peu après la construction de la deuxième phase en 2002, le ministère des Transports du Québec imposait l’interdiction de construire des logements résidentiels à moins de 300 mètres de l’autoroute. Ce n’est qu’à l’été 2006, qu’un changement de zonage a permis de lancer véritablement le projet. Entre-temps, le propriétaire Brian Harison offrait un peu plus loin le terrain qui allait accueillir les logements sociaux d’Accès-Logis pour la somme symbolique de un dollar.

Avec 100 000 pieds carrés de construction, les Factoreries des Monts pourront accueillir une vingtaine d’adresses. La moitié de celles-là sont en voie de s’afficher, affirme le promoteur. La phase II sera quant à elle axée sur des commerces de service. Pierre Desjardins précise que le projet mettra l’emphase sur l’esthétique. «La géothermie c’est le fun, mais la présence d’arbres en façade, c’est encore mieux».

Navette électrique

De plus, M. Desjardins envisage de ramener le service de navette à Saint-Sauveur. Idéalement électriques, les véhicules feraient une boucle entre les rues St-Denis, Principale et le Chemin du Lac Millette. Ce vingt minutes de trajet pourrait accommoder les personnes âgées comme les touristes et les villégiateurs. «L’idée, c’est de créer un vase communiquant. On pourrait desservir environ 80% des commerces de ce secteur», prédit le maître d’œuvre du projet. L’installation des abribus serait toutefois sous la responsabilité des commerçants et de la ville. Parallèlement, le promoteur s’engage à construire sa portion de trottoir. Il espère ainsi encourager les élus à faire de même.
«Quand nous avons développé le site des premières factoreries, les gens disaient que ça allait tuer le commerce, affirme Pierre Desjardins. Aujourd’hui encore, il y a des gens nerveux. Mais il n’y a rien comme la concurrence pour amener un vent de renouveau à Saint-Sauveur. Et avec le nombre de voitures qui passe par là, il y a de la place pour tout le monde.»

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