De la pause plaisir au plaisir dérangé

Par jocelyne-cazin

Prendre ma pause plaisir, c’est décrocher un peu de toute routine quotidienne, de l’actualité, du stress qui stresse, c’est prendre son pied quoi!!

Bien sûr que ce sont les baby-boomers qui vont bien ressentir ce qui commence à couler dans mes veines de quinquagénaire avancée!

Mais permettez-moi, bien égoïstement chères générations X et Y de vous faire saliver un peu.

Depuis que j’ai osé quitter la grande maison de TVA-LCN*, les opportunités de plaisir se sont multipliées à un rythme que mes amis qualifient d’insensé. Peu importe, si je peux supporter ce rythme! Si vous avez une pointe d’inquiétude à mon égard, je vous rassure tout de suite, je n’accepte que les engagements qui me font plaisir, dont celle de vous accompagner dans ces pages au cours du mois d’octobre, le mois des couleurs, le mois qui dit aussi à tous les commerçants des Laurentides: «Va te reposer, tu as si bien travaillé cet été, même si la saison a été ordinaire».

Beaucoup d’entre vous croient que j’ai annoncé ma retraite! En tout cas, c’est de cette façon que vous m’abordez lorsque nous nous rencontrons au hasard à St-Sauveur, Piedmont, Prévost, St-Jérome, Blainville, etc.

Je me suis retirée de mon obligation de servir quotidiennement à la télévision. Mais je suis loin de la retraite, puisque je ne me suis pas retirée dans mes terres. Au contraire, la vie m’offre de beaux défis, de nouvelles expériences, une autre façon également de dire ce qui me touche dans notre belle et moins belle société.

Le plaisir dérangé par l’insouciance et l’incompétence

Le plaisir arrête parfois de se manifester lorsque mon esprit critique se fait réveiller par quelques bêtises humaines qui trainent ça et là le long de mon parcours de vie. C’était au mois de mai dernier ou j’ai eu le plaisir d’assister au spectacle musical donné par des enfants de l’Académie Lafontaine.

Très impressionnant de voir ces dizaines de bouts des choux défilés les uns après les autres et présenter leur performance avec une discipline que je croyais perdue. Non je n’ai pas d’enfant à l’Académie Lafontaine, mais j’ai deux amis qui ont un immense talent musical et qui ont largement contribué au succès de la soirée.

Chaque instant se transformait en un pur plaisir, je n’avais aucunement envie d’être ailleurs. Tout ce qui nous apparaissait sur scène était convaincant et on se disait que la relève traçait bien son chemin.

Afin de mieux de voir, les organisateurs de la fête avaient installé un écran géant, pour que les parents puissent ne rien manquer des airs de leurs chérubins. Mais chaque fois que mon regard se posait sur l’écran pour chercher les détails, c’était le flou, le brouillard, la distorsion.

J’avais beau nettoyer mes lunettes, rien n’améliorait l’image qui aurait dû être le merveilleux reflet de ce qui se passait sur scène.

Mes voisins de droite, tentaient de se convaincre que la scène filmée et projetée à l’écran ne pourrait s’imprimer sur la vidéo promise aux parents, unique souvenir d’un moment précieux, ma petite expérience de 24 ans de télévision me faisait craindre le pire. Comment pouvait-on diffuser des images aussi mal tournées, des sauts de haut en bas ou de droite à gauche, des zooms avant et arrière aux visages brouillés et obtenir une vidéo impeccable? Au prix de 20$ la cassette, la direction de l’Académie de même que la majorité des parents se sont probablement convaincus qu’ils pouvaient accepter un produit médiocre, puisque le producteur Patrice Carrière n’a semble’ il, aucunement été gêné de le vendre à ce prix et personne ou presque n’a réclamé une réduction. C’était pourtant une belle occasion de montrer aux enfants qu’on ne peut pas tout accepter sous prétexte que c’est mieux que rien.

Niveler par le bas, c’est ce que nous faisons malheureusement trop souvent et après on se plaint de nos politiciens, du système scolaire, du réseau de la santé, de nos routes et quoi encore. Si on se plaignait de nos propres attitudes, il y aurait déjà un pas vers une véritable évolution.
À la semaine prochaine!

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