Ça chauffe à Saint-Jérôme
Par marjorie-roy
Droit à l’information refusé, Alain Langlois et Érik Bak revendiquent la transparence offerte par la Ville de Saint-Jérôme.
Impliqués socialement et politiquement dans leur municipalité, ces deux hommes de tête tentent de comprendre le pourquoi d’une telle contradiction. Une histoire qui soulève beaucoup de poussière sur le territoire jérômien.
Une société démocratique?
Tout a commencé en mars dernier alors que Alain Langlois et Érik Bak, membre du parti Action Saint-Jérôme, ont fait quelques demandes d’informations à la ville concernant quelques dossiers dont notamment les coûts reliés à la construction de l’UQO. Affirmant que leur présence lors des assemblées générales de la Ville ne leur permettait pas d’avoir une réponse à leurs questions, ces deux hommes ont tenté d’aller de l’avant. Ils ont déposé neuf demandes d’accès à l’information depuis les quatre derniers mois, mais seulement six d’entres elles ont trouvé réponse. Qu’arrive-t-il des trois autres questions? Selon la ville de Saint-Jérôme, ces dernières sont de nature abusive et ne peuvent avoir de réponse. Toutefois, M. Langlois et M. Bak ne comprennent aucunement en quoi un regard sur les coûts et les déboursés de grands projets tel que le Quartier 50 et l’UQO est abusif. « Ce sont de grands projets dans notre ville. Nous avons le droit de savoir combien tout cela nous a coûté et en quoi ils sont vraiment rentables », soutient M. Langlois. Frustrés de cette situation malencontreuse, ces deux hommes dénoncent un manque de transparence flagrant de la part de l’équipe de M. Marc Gascon, maire de Saint-Jérôme.
Un lourd document
Une fois leur instance d’accès à l’Information refusée, M. Langlois et M. Bak ont reçu par l’entremise d’un huissier une requête visant à autoriser la requérante à ne pas tenir compte de demandes manifestement abusives. Ce document de 160 pages contient une copie de leur demande ainsi que plusieurs autres informations dont ils ne voient pas la pertinence. «Un tel document présente une démarche très dispendieuse. Je ne peux pas donner de montant exact mais si je me fie à la même situation qui s’est produite à Saint-Lambert les coûts doivent tourner autour de 11 000$ », explique M. Langlois. Cette requête ne sera pas entendue avant encore plusieurs mois suivant une lettre reçue en mars dernier expliquant qu’une médiation entre les parties et un avocat de la Direction des affaires juridiques doit avoir lieu. Sans nouvelle de cette future médiation, les deux hommes se questionnent sur qui se cache derrière toute cette histoire. « Si une opposition existait au Conseil de St-Jérôme, plusieurs des informations désirées pourraient être obtenues sans avoir à faire des demandes à l’information à la Commission d’accès à l’information du Québec», s’exclame M. Bak.
La Ville de Saint-Jérôme n’a pas retourné les appels d’Accès.