Érik Guay, en direct de Calgary!
Par stephanie-valois
-Dossier post-olympique-
Aux Jeux olympiques de Vancouver, il avait connu des performances qui ne l’ont pas satisfait. Érik Guay était plus que déçu et frustré de ne pas avoir su livrer la marchandise. Un an plus tard, il met son année olympique en rétrospective et réalise qu’il a réussi à demeurer motivé pour finalement tenir le fameux Globe de crystal dans ses bras, ce qui fait de lui un champion du monde accompli. Un seul titre manque à sa fiche: celui de champion olympique. Saura-t-il bien gérer les trois prochaines années pour offrir la plus belle descente de sa vie aux Jeux de Sotchi, en 2014? Rejoint à son centre d’entraînement à Calgary, le skieur de Tremblant dévoile ses confidences à Accès.
La saison qui vient de prendre fin pour Érik a commencé en queue de poisson. Malheureusement, il a été confronté à des maux de dos qui l’empêchaient définitivement de multiplier les victoires en compétition. Plusieurs mois ont été nécessaires pour qu’on reconnaisse le skieur en descente. Sa condition physique s’est améliorée et il peut tout de même être fier d’avoir accumulé trois podiums. Il nous a fait oublier ses mauvaises performances alors qu’il a mis la main sur le globe de cristal en février dernier. Cette victoire a laissé sans mot certaines personnes qui commençaient à douter de la capacité de Guay de briller au moment opportun. Le triomphe d’Érik ne pouvait effectivement mieux tomber. Il survenait un an jour pour jour après la cérémonie d’ouverture des Jeux de Vancouver. Enfin, il s’était vengé de ses performances à Whistler qui l’avaient laissé sur un goût amer. Quel exploit pour un athlète comme Érik et pour son entraîneur d’avoir réussi à exceller au meilleur moment dans la planification annuelle prévue! Impressionnant, non?
Les Olympiques ont été pour lui une expérience incroyable: «Ça été formidable, mais mes cinquièmes places olympiques ne m’ont rien apporté de plus», confie le skieur alpin. Ses commanditaires sont restés à ses côtés, mais peu de nouvelles opportunités se sont présentées à lui. Bien entendu, on en comprend qu’il ne joue pas sur le troisième trio du Canadien de Montréal, sport où les athlètes sont tout simplement idolâtrés par l’ensemble de la population et où les bonnes performances peuvent rapporter beaucoup. Et aussi déplorable que cela puisse paraître, au Canada, seuls les athlètes qui remportent des médailles aux Jeux olympiques parviennent à s’extirper de l’anonymat, et à en tirer profit.
Malgré tout, il compte bien se reprendre aux Jeux de Sotchi: «Je veux bien sûr revenir avec une médaille olympique au cou dans trois ans et je suis présentement à Calgary en vue de l’obtenir», explique Érik. En effet, il s’est acheté une maison tout près de son centre d’entraînement où les ressources mises à la disposition de l’équipe nationale de ski sont de grande qualité: «Médecin, physiothérapeute, psychologue, tous sont présents pour qu’on puisse toucher à notre rêve» lance le skieur maintenant âgé de 29 ans.
Famille et entraînement
Se dévouer à son sport lorsqu’on est un athlète de calibre international est un travail à temps plein. Inutile de vous dire qu’en période de précompétion, son horaire se résume à dormir, se nourrir et bien s’entraîner. Pas facile pour un homme comme Érik qui est papa d’une mignonne petite fillette de deux ans: «La plupart du temps, ma famille arrive à me suivre dans mes compétitions. Je dois avouer que ma femme trouve mon absence difficile, elle qui doit constamment être avec notre petite fille qui bouge sans cesse! Elle est consciente que je ne mènerai pas cette vie toute mon existence» explique Érik, le sourire dans la voix.
Bien entendu, il fera partie de l’équipe olympique de Sotchi, mais il prévoit probablement même de participer aux jeux qui auront lieu dans sept ans: «Je n’ai que 29 ans, il se peut que les Jeux de Sotchi ne soient pas mes derniers quand on pense qu’un skieur connaît ses meilleurs moments vers 32 ans. Didier Cuche est âgé de 35 ans et il excelle encore!» a confié Érik qui est convaincu que la maturité sur les skis permet de plus en plus d’éviter les risques de blessures. Pour l’instant, il préfère se concentrer sur son entraînement physique à Calgary qui le mènera ensuite, dès le premier juin, à Montréal, où il passera un mois avec les siens. Hockey, golf, et vélo de montagne seront au rendez-vous pour Érik!
Son Plan B
Non, il n’a aucune idée de ce qu’il souhaite faire après sa carrière: «Je me fais poser cette question très souvent et je ne sais jamais quoi répondre». Agrandir sa famille, peut-être?! «Oui, à long terme, c’est certain!» confie l’olympien de Tremblant en ricanant! Nul doute qu’il sera sollicité dans divers champs d’intérêt!