Le P'tit train du Nord
Par Thomas Gallenne
La corporation inaugure ses nouveaux bureaux
Le 29 février dernier, la Corporation du Parc linéaire Le P’tit Train du Nord a convié ses partenaires et les médias, lors de l’inauguration de ses nouveaux locaux situés juste en face de l’hôtel-de-ville de Sainte-Adèle.
Le président du conseil d’administration de la corporation et maire de Prévost Germain Richer, entouré du directeur général de la corporation Joseph Licata, du vice-préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut et maire de Wenworth-Nord André Genest et du préfet de la MRC des Laurentides Ronald Provost, a procédé à l’inauguration officielle des nouveaux locaux de la corporation situés au 1400, boulevard de Sainte-Adèle, à Sainte-Adèle.
Assembler et non couper
«Lorsque l’on emménage dans de nouveaux locaux, la tradition veut que l’on coupe un ruban, a déclaré M. Licata. Nous allons plutôt assembler ce ruban. Par ce geste symbolique, nous voulons, dans une optique d’amélioration continue, rassembler et renforcer le partenariat que nous avons avec les différents acteurs, afin de surmonter les défis, offrir un produit de qualité et maintenir notre statut d’attraction touristique majeure pour la région des Laurentides.» À propos de défis, quels sont-ils? «La question des traverses, la concertation entre les municipalités, le projet d’interconnexion avec le Corridor aérobique font partie des enjeux et des défis auxquels ont devra faire face», reconnaît M. Licata, en poste depuis novembre 2010.
Des besoins croissants
Pour MM. Richer et Licata, ce déménagement représente de manière symbolique un nouveau départ. «On est avant tout un organisme de concertation régionale puisqu’on travaille en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs, explique le DG de la corporation. Et on œuvre non seulement à la protection du parc linéaire mais aussi à son amélioration. » Selon les membres de la corporation, les exigences et les demandes d’intervention ne cessent de croître depuis plusieurs années. En mars 2011, le ministre des Finances Raymond Bachand annonçait la bonification du programme d’aide financière à l’entretien de la Route verte. La subvention maximum passe de 1000$ à 1500$ par kilomètre pour les tronçons en site propre. Cette hausse aura sans contredit un impact direct sur le budget de fonctionnement des gestionnaires qui investissent déjà une somme équivalant à 1500$. «Pour nous, cela correspond à une augmentation de l’ordre de 109 000$, puisque l’on a 218 km du parc linéaire qui fait partie du réseau cyclable de la Route verte, précise Joseph Licata. C’est bien mais cela ne couvre que les frais d’opération. Le gouvernement et le ministère des Transports (MTQ) doivent prendre conscience que cela prend beaucoup d’argent pour entretenir un parc linéaire long de 230 kilomètres!»
Changer de paradigme
Dans le dossier des traverses qui a mobilisé différents partenaires, notamment dans la MRC des Pays-d’en-Haut – et dont Accès a été partie prenante – les membres de la corporation du parc linéaire Le P’tit Train du Nord sont conscients qu’un travail de sensibilisation et de concertation reste à faire. «Un des gros enjeux demeure la pérennité du parc linéaire, poursuivent MM. Licata et Richer de concert. Cette pérennité passe non seulement par l’entretien des infrastructures, mais également par l’amélioration de la sécurité au niveau des traverses, par la signalisation, etc.» À ce sujet, la MRC des Pays-d’en-Haut a voté un avis de motion pour un projet de règlement de contrôle intérimaire (RCI) relativement à une stratégie de protection des parcs linéaires, lors du dernier conseil des maires tenu le 14 février dernier. «Ce projet va avoir pour effet de diminuer énormément les demandes de traverses faites auprès des municipalités, car ce sera plus restrictif» explique M. Licata. À ce propos, la corporation a-t-elle un plan stratégique, non seulement pour gérer les opérations, mais également pour prévoir et coordonner l’entretien sur une infrastructure aussi longue? «Il existe un plan quinquennal mais il faut le mettre à jour», répond le DG de la corporation. Il rappelle du même souffle que son organisme a une petite équipe et des moyens restreints en regard de l’infrastructure à gérer. «Les gens avant moi ont fait des miracles avec les moyens du bord, rappelle-t-il. Avant d’aller de l’avant avec un plan stratégique, il faut évaluer l’état de l’infrastructure et les besoins», conclut Joseph Licata.