Important projet immobilier au Chantecler

Par Journal Accès

Des citoyens du Lac Sainte-Adèle préoccupés

Le 17 octobre dernier, l’association communautaire bénévole Action Environnement Lac Sainte-Adèle (AELSA) a été conviée à l’hôtel Chantecler, lors d’une rencontre de discussions sur un éventuel projet de développement immobilier qui toucherait à l’ensemble des terrains du domaine.

Parmi la quinzaine d’invités, étaient présents des représentants de la Chambre de commerce, du Centre local de développement, le maire Réjean Charbonneau, son directeur général et le conseiller municipal John Butler. La réunion était organisée par la firme Plania, une filiale de Dessau, pour le propriétaire du Chantecler, Jacques Goupil.

AELSA, qui soutient une vision de développement durable combinant vitalité économique, sociale et environnementale, a accepté de participer de bonne foi aux discussions. Y a-t-il un croquis de l’ensemble des emplacements et des bâtisses? Combien de condos sont prévus sur cet immense territoire de 200 hectares? Quelle densité auraient les différentes zones de construction touchant les Montagnes 1, 2, 3, et 4? Quelle sera le pourcentage de surface bâti, de stationnement et d’espaces verts naturels dans chacune des zones? Quels seraient les accès, les rues pour s’y rendre? Quels seront l’impact et les coûts sur les infrastructures déjà vieillissantes de Sainte-Adèle? Le ski alpin, les sentiers de ski de fond et raquettes, ou encore l’hôtel seraient-ils maintenus? Ce sont autant de question qu’ont posés les membres de l’association. «Et surtout, quelles seraient les mesures prises pour conserver le caractère champêtre du Lac Rond, ce joyau si unique et extraordinaire de Sainte-Adèle?, se demande Line Richard, vice-présidente de l’AELSA. Et comment protégerait-on le bassin versant de notre lac, déjà fragile et vulnérable aux algues bleus, cyanobactéries et à l’eutrophisation – mort par manque d’oxygène?» Selon cette dernière, aucune réponse claire n’a été fournie. «Il semble que le plan de ce développement, dont la durée de réalisation pourrait s’étendre sur une période de 8 à 10 ans, ne serait ni prêt ni défini, poursuit Mme Richard. Une chose est certaine cependant, la première phase de construction d’habitations débuterait sur le flanc de la montagne 1, qui donne sur le lac. Pour M. Goupil, c’est cet endroit qui représente le principal attrait financier et immobilier de ce projet d’une ampleur sans précédent pour la ville. Mais c’est aussi le site le plus vulnérable sur le plan environnemental.»

Les promoteurs, tout comme le propriétaire du vaste terrain, auraient exprimé leur désir de prendre en considération les préoccupations des représentants de l’Association. «Nous encourageons les citoyens à signaler à l’hôtel de ville, la nécessité de tenir une consultation publique sur un projet aussi déterminant pour l’avenir de Sainte-Adèle, a ajouté Line Richard. Il ne faudrait pas que ces changements se fassent sans consultation, à l’intérieur du plan d’urbanisme que la Ville prévoit adopter lors du prochain conseil municipal, le 19 novembre prochain. Pour tous les Adélois qui bénéficient du Lac Rond en été, en hiver, le chérissent et s’en enorgueillissent, ce projet pourrait toucher à l’intégrité du caractère champêtre du lac Rond et possiblement mettre en péril sa santé. Le domaine du Chantecler est assez grand pour y allier la rentabilité, l’essor économique, le plein-air et la préservation naturelle.»

L’AELSA demande aux citoyens de contacter leurs élus du Parti Vision-Citoyens pour exiger d’être informés et consultés avant toute prise de décision via le dirgenerale@ville.sainte-adele.qc.ca.

L’Association invite également les citoyens à la joindre au: LacRondSainteAdèle@gmail.com

Pour information: Louise Lemyre, présidente AELSA. (450) 229-6749 ou (613) 882-6749.

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