Une disparition qui servira de leçon?
Par david-richer
Sculpture à Val-David
Une négligence, estime la Sûreté du Québec, aurait pu coûter cher à Bendigo, alias Benoît Sauvageau. Une sculpture de dragon, mélangée à une sirène transportée par un bateau, a été déclarée volée le 9 avril dernier, sur le terrain de l’artiste, situé sur le chemin de la Rivière à Val-David. Elle a finalement été retrouvée à l’extérieur d’une résidence de Val-Morin, le lendemain.
La veille, l’artiste l’avait laissée aux abords de la rue, lorsqu’il a fermé son atelier. «Je travaillais sur un autre projet. Quand je suis parti, j’ai oublié que j’avais placé la sculpture sur le bord de la rue», avoue-t-il.
M. Sauvageau affirme que l’administration municipale permet ce genre d’exposition. Du côté de la municipalité, on précise que, «dans le cas de Bendigo, il s’agit d’un terrain privé. Il n’y a pas de règlement qui l’empêche de placer l’une de ses œuvres sur son terrain, en autant que cela reste un élément décoratif et qu’il ne soit pas une sculpture permanente», explique la responsable des communications de Val-David, Suzanne Gohier.
48 heures pour la retrouver
Les faits se seraient produits dans la nuit du 8 au 9 avril. Vers 4 heures du matin, le 10 avril, les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) de Sainte-Agathe-des-Monts interviennent dans une résidence de Val-Morin. «Nos policiers se sont rendus, à ce moment-là, pour une tout autre affaire. C’est un patrouilleur qui a alors aperçu l’œuvre d’art à l’extérieur de la résidence», déclare Denis Desjardins, agent des relations socio-communautaires de la SQ.
À la suite d’une enquête, les policiers ont décidé de ne pas porter d’accusations criminelles contre les deux hommes, connus du milieu policier. La SQ refuse toutefois de divulguer les circonstances entourant l’événement. «Les policiers se sont entendus pour ne pas en dire davantage parce qu’on ne voudrait pas que d’autres personnes commettent à nouveau un geste semblable et utilisent les mêmes raisons afin d’éviter qu’on porte des accusations contre eux», de dire l’agent Desjardins.
De son côté, Bendigo mentionne que les deux individus «ont pensé que la sculpture était aux vidanges. Il s’agissait alors d’une zone grise pour les policiers, ce qui explique les raisons qui les ont poussés à ne pas porter d’accusations contre eux. En plus, il n’y avait pas de témoin», soutient-il.
L’artiste de Val-David a récupéré sa création, le jour même de sa découverte. Aucun dommage n’a été observé sur l’œuvre d’art.