Sainte-Adèle
Par andre-berard
Effondrement à La Rolland
Le week-end dernier, une partie du toit d’un des bâtiments heureusement inoccupés du parc d’affaires La Rolland à Sainte-Adèle s’est effondré. Selon nos sources, des experts avaient déjà averti les gestionnaires du parc que la toiture qui menaçait de s’effondrer risquait de ne pas passer l’hiver. Les chutes de neige abondantes que nous avons connues cette année auront eu raison de la fragilité de ce bâtiment, qui pour plusieurs représente une grande valeur patrimoniale et est le témoin de l’histoire de l’ancienne papetière et de toute une région.
Jointe au téléphone, Nicole Cabana, adjointe administrative à la Corporation d’affaires La Rolland – l’organisme à but non lucratif qui s’occupe de la gestion du parc –, nous informait que les administrateurs ont constaté les dégâts causés par l’effondrement. Elle souligne cependant qu’il est encore trop tôt pour se prononcer sur les mesures qui seront prises à la suite de l’incident.
Les multiples problèmes du parc d’affaires adélois, qui a récemment reçu l’appui par résolution du conseil municipal pour obtenir de la Caisse populaire Desjardins un congé de remboursement de capital pour l’année 2008, soulèvent des doutes quant à l’avenir réservé au bâtiment sinistré. Selon les gestionnaires, ce congé de paiement permettra la mise en application d’un plan d’action visant à attirer de nouveaux locataires et favoriser le remboursement de la dette. Rappelons qu’en septembre 2006, Jean-Paul Cardinal alors maire de Sainte-Adèle, annonçait le dépôt imminent d’un plan d’action dans le cadre d’un dossier sur le parc d’affaires La Rolland publié dans l’Accès. Plan qui de toute évidence, est encore attendu.
Plusieurs locataires du parc estiment que ce bâtiment avec ses fenêtres placardées, ses arbres qui poussent sur les murs et son état général de délabrement confère à l’endroit une ambiance de zone sinistrée après une quelconque catastrophe. Cet effondrement s’ajoute aux misères que connait le parc d’affaires adélois qui vient tout récemment de perdre l’entreprise Infosilem – et ses emplois –, qui s’est installée dans la ville de Boisbriand dans des locaux où le coût au pied carré est nettement plus compétitif et plus près de la réalité du marché que celui exigé par les gestionnaires du parc d’affaires adélois.