L’art de combattre la faim ensemble

Par Sandra Mathieu

Moisson Laurentides

La grande chef d’orchestre de la banque alimentaire Moisson Laurentides, Annie Bélanger, directrice générale depuis neuf ans, a gentiment accepté de me faire visiter les bureaux administratifs et l’entrepôt de Blainville qui fourmillent de travailleurs et de bénévoles chaque jour.
 
Alors que l’on feuillette ensemble le rapport d’activité 2015-2016, question de faire le tour des faits saillants d’une année riche en projets et en défis de toutes sortes, Mme Bélanger revient à l’essentiel : « Les bénévoles sont indispensables à la poursuite de notre mission au quotidien, soit combattre la faim et nourrir l’espoir ».

Bénévoles, partenaires et donateurs au rendez-vous

Chaque jour, en moyenne dix bénévoles s’activent dans l’entrepôt au tri des denrées, à l’emballage, aux livraisons, etc. Un peu plus du tiers sont des bénévoles réguliers ou occasionnels, les autres proviennent de différents programmes : travaux compensatoires, scolaires, entreprises ou encore d’insertion.
« Un de nos défis est de rendre le bénévolat dans l’entrepôt attractif et, pour ce faire, on met beaucoup d’énergie et de ressources pour se munir de machinerie adéquate pour faciliter la vie de nos équipes », mentionne-t-elle en portant mon attention sur une nouvelle machine pour l’emballage et de nouvelles tablettes pour entreposer convenablement les denrées pour les cuisines communautaires desservies par l’organisme.
Chez Moisson Laurentides, l’enjeu principal est de faire preuve de créativité à tous les instants puisque les besoins augmentent, mais les ressources, elles, diminuent. « On doit multiplier les partenariats et les fournisseurs puisqu’on doit faire plus avec moins, souligne-t-elle. De plus, nous sommes régis par les mêmes normes et règles que l’industrie agroalimentaire, mais avec les moyens du communautaire, que ce soit au niveau du transport ou de l’entreposage des aliments. »
Annie Bélanger peut compter sur 13 administrateurs qui apportent tout un chacun une expertise et des services-conseils que jamais Moisson Laurentides ne pourrait se payer.
« Ils sont des travailleurs de l’ombre et leur implication est essentielle à notre développement et au bon fonctionnement des opérations », ajoute-t-elle.

Une équipe engagée

La directrice est entourée de douze employés permanents qui voient au bon fonctionnement de tous les volets : transport, distribution, maintenance, communication, bénévolat, liaison communautaire, événements, projets spéciaux, sollicitation, etc. « Nous sommes constamment en mode sensibilisation et, tout au long de l’année, on doit démontrer notre savoir-faire à tous les niveaux. » À cette équipe s’ajoutent une dizaine de participants à divers programmes d’insertion et d’intégration à l’emploi.
Selon le Bilan-faim de Banques alimentaires Canada de l’an dernier, le visage de la pauvreté a changé au cours des dernières années. « Il y a malheureusement encore beaucoup de préjugés associés à l’insécurité alimentaire et il est important de sensibiliser les gens au fait que ça peut arriver à n’importe qui. »
C’est pourquoi un événement comme La grande collecte pour combattre la faim des 28 et 29 avril est si important. Il nous rappelle que les gens sont dans le besoin toute l’année, et pas seulement durant la période des Fêtes.
Infos : www.moissonlaurentides.org
Faire un don : www.moissonlaurentides.org/faire-un-don/faire-un-don-en-ligne.php
S’impliquer : www.moissonlaurentides.org/implication/
 


 
Moisson
Au total, ce sont près de 17 412 heures que les bénévoles accordent tout au long de l’année. Seulement pour les opérations courantes, on parle de 11 066 heures, ce qui équivaut à plus de six employés à temps plein.
Pour la Grande guignolée des médias, ce sont 4476 heures de bénévolat et 1890 heures pour la Grande collecte pour combattre la faim.
Au total, ce sont 77 organismes qui sont desservis par Moisson Laurentides, soit une aide à plus de 22 000 personnes, dont 7853 enfants, qui font appel à un service d’aide alimentaire chaque mois.
L’an dernier, plus de 3 145 853 kilos de denrées ont été recueillis pour une valeur marchande de 17,6 millions de dollars, une augmentation de près de 17 % par rapport à l’année précédente.
Saviez-vous que 1 $ donné = 15 $ en denrées?

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