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ACCÈS A 16 ANS…

Par Thomas Gallenne

Deux fois huit

1998
L’an 1
Journal Accès-Laurentides, volume 1, numéro 1, 10 avril 1998. Page 4, éditorial.
LA MISSION

«L’équipe d’Accès-Laurentides vous souhaite la bienvenue. Avec ce nouvel hebdomadaire, nous voulons vous permettre d’accéder à la meilleure information culturelle et sportive dans les Laurentides. En consultant notre journal, vous serez à la fine pointe de l’actualité et vous sentirez ce qui s’en vient, pour être en avant de tout le monde, pour être le leader dans votre domaine.»
(…)

«Vous qui avez choisi les Laurentides pour la nature, le plein air, ses centres de ski, ses lacs, ses sentiers, ses forets, vous pourrez vivre votre passion pour la région en lisant Accès-Laurentides. Nous vous ferons découvrir de nouveaux sports, les nouvelles tendances dans l’équipement, les activités de plein air les plus méconnues. Même les plus aventuriers y trouveront leur compte.»

(…)

Nathalie Nolin, première rédactrice en chef du journal Accès.

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Bonne nouvelle!

On peut maintenant vous vendre de la pub!

«Nous sommes vraiment très fières de vous présenter aujourd’hui le tout premier numéro d’Accès-Laurentides… Après avoir travaillé avec ardeur pour voir notre grand rêve prendre corps, le temps est maintenant venu de l’animer et d’assurer ses véritables fonctions: servir et plaire à la population. Nous sommes convaincues, avec l’équipe dynamique et ambitieuse qui nous supporte, que notre défi, bien qu’il soit de taille, sera bientôt relevé haut la main. Vous nous connaissez… (!) Nous voici donc sur la voie du succès et il n’en tient désormais qu’à vous de prendre part à notre réussite!»

(…)

Les éditrices, Josée Pilotte et Mary-Josée Gladu.

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En relisant ces quelques lignes, on constate que l’énergie vitale qu’avaient insufflée ces deux jeunes femmes dynamiques de la région, épaulées par une première rédactrice en chef et une équipe tout aussi dynamiques et courageuses, et bien cette énergie est demeurée après toutes ces années de dur labeur. Car il en fallait du courage pour partir à zéro comme elles l’ont fait. Et certains ne donnaient pas cher de leur peau.

Avec le même credo: la qualité du fond (dans le traitement de l’information) et de la forme (dans la mise en page), comme marque de commerce, pour se dé-marquer, se dépasser, élever le débat et finalement élever les lecteurs, leur communauté.

La Une de ce premier numéro: Luc Dionne, l’auteur de la série à succès Omerta. Côté nouvelles tendances, la rédac’chef revient sur les patins à roues alignées… Une tendance qui depuis a quelque peu perdu en popularité, c’est le moins qu’on puisse dire. D’autant que notre relief, l’état de nos routes, ou la garnotte de nos corridors de plein air ne se prêtent vraiment pas à cette pratique, qu’elle soit sportive ou de loisir. Les roues de vélo, plus grandes, leur siéent mieux.

Côté sport en revanche, l’actu nous démontre que certains noms reviennent, 16 ans après, comme Jean-François Cusson qui gagnait la seconde position au Challenge de bosses du mont Saint-Sauveur début avril 1998. Fin février dernier, Mathieu Laberge nous dressait le portrait de cet avant-gardiste en matière de saut à ski, qui est devenu depuis l’entraîneur-chef de l’équipe de ski slopestyle du Canada aux Jeux olympiques de Sotchi. Méchante destinée!

2006

Huit ans plus tard…

De la culture, à l’actu…

La culture étant le parent pauvre de l’économie, le journal Accès n’a d’autres choix que de prendre le virage de l’actualité, pour embrasser un public de lecteurs plus large. La culture demeure, mais n’est plus l’élément moteur, central, éditorial du journal. Ce journal qu’on appelait avec bienveillance, le «Voir des Laurentides». On a vu depuis, le sort qui est arrivé au Voir justement. Et à sa barre, un nouveau rédacteur en chef, Éric-Olivier Dallard, qui prenait la suite de Frédérique David, qui elle-même avait succédé à Stéphane Desjardins qui lui-même avait pris le relais quelques mois après ses débuts, de Nathalie Nolin. Bref, une belle lignée de «rédac’chefs», avec selon moi la même motivation pour relever les défis, et faire du journal Accès, ce journal si racé, qui fait la différence sur le terrain.

Le 17 mars de cette année-là est la date de l’édition qui présente en UNE… le Shakedown. Événement marquant hivernal s’il en est, il marque la fin de l’hiver… Si jamais il en a une de fin! Un événement que nous venons de fêter cette fin de semaine et dont les résultats s’étalent dans l’édition que vous tenez dans vos mains… Comme quoi, quand on tient une formule gagnante!

2014

Huit années ont passé après ce tournant décisif. Et comme l’histoire aime se répéter, 2014 marque un nouveau tournant décisif pour le journal Accès. Après avoir accompli un virage éditorial, c’est le virage technologique qui attendait le journal. Enfin! diront certains. Car nous avions tous les outils à portée de main, à commencer par un site web, que nous n’exploitions peut-être pas à sa juste mesure. Toutefois pour ceux qui connaissent un peu le métier, le monde des médias est un feu roulant. Cela n’arrête pas; on ne voit pas les jours passer. Ces jours qui s’accumulent pour former des mois, lesquels à leur tour forment des années. C’est aussi à cela que ça sert des anniversaires: à arrêter un bref instant le temps, pour reprendre ses marques, voir où on est rendu, voir ce qui a été accompli, s’assurer que l’on maintient le cap, avant de repartir, à l’assaut de la montagne. King of the mountain.

Bref, il est parfois difficile de ralentir un train en marche, mais Ô combien nécessaire pour faire le point.

Le monde des médias a changé et l’information transige aujourd’hui par le biais de multiples plateformes. Et les habitudes de consommation de cette information ont par le fait même connu une profonde transformation. La présence sur le web, parmi les médias sociaux, est une nécessité irréversible. Et cette bête se nourrit d’elle-même, insatiable.

Cependant, il y a une chose qui demeure par exemple. Fondamentale. La proximité. Les médias, tout aussi puissants qu’ils peuvent l’être, ces Goliaths de l’information auront toutes les peines à accoter le visu de David avec sa fronde. Pour frapper au cœur de son lectorat. Les statistiques et les études sont formelles: les hebdos régionaux sont les médias qui ont le taux de pénétration parmi les communautés, au sein des foyers québécois le plus important, loin devant les quotidiens nationaux, les grosses machines, la convergence. Pourquoi? La proximité. Malgré tout, la proximité ne suffit pas. Les lecteurs ne sont pas dupes. La qualité de l’information, son traitement, son analyse le sont tout autant. Pour essayer de comprendre ce qui nous environne. Pour y apporter du sens. Ce sens qui forge des valeurs, qui au final, nous définissent et font de nous qui nous sommes et pourquoi nous sommes là, ici et maintenant. Dans un monde en constante évolution. D’aucuns pourraient voir cette évolution comme une menace. Nous la voyons comme un défi à s’améliorer toujours plus, à se dépasser. C’est ça Accès.

Deux fois huit seize 

Étrangement, le journal Accès a connu ses grands changements selon un cycle de huit années. Or, dans la symbolique chinoise, le chiffre 8 est très apprécié car sa prononciation s’apparente au mot bonh
eur ou prospérité. Également, en numérologie, le 8 représente l’expansion matérielle. En effet, couché, le 8 symbolise l’infini.

Après avoir écrit tout ceci, que peut-on souhaiter à Accès? Amour, bonheur, prospérité et… infinitude! Bon 16e et longue vie!

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