Alexandre le grand

Par Journal Accès

C’est la «Bilodeaumania» depuis dimanche soir. Alexandre, 22 ans, originaire de Rosemère, est le sujet de l’heure. Il est sur les lèvres des trente millions de Canadiens qui étaient derrière lui, le 14 février, lorsqu’il a récolté cette première médaille d’or olympique en sol canadien.
À l’autre bout du pays, la montagne tremblait. La foule de 8269 spectateurs, déchaînée au bas de la piste de Cypress Mountain, a eu droit à un suspense à couper le souffle avant d’apprendre le nom du vainqueur de l’épreuve de ski acrobatique.

Pendant ce temps, c’était l’euphorie totale au Mont Saint-Sauveur où plusieurs membres et bénévoles de l’équipe de ski de bosses ont pu voir un des leurs, Alexandre Bilodeau, écrire une page de l’histoire des Jeux Olympiques.

Une inspiration

Parmi ceux-ci, l’entraîneur en chef de l’équipe de ski de Saint-Sauveur, Marc Laliberté était présent pour applaudir haut et fort Alexandre après sa descente extraordinaire: «Nous avons tous ressenti une joie instantanée, mais il nous a fallu attendre le dernier athlète de l’épreuve, le Français Guilbault Colas, avant de pouvoir savourer sa victoire et sortir le champagne!»

Bien évidemment, il devient une inspiration pour bon nombre de jeunes et cette médaille aura des répercussions positives sur le ski acrobatique: «Lorsque Jean-Luc Brassard avait remporté le titre olympique, le sport avait gagné en popularité. Il ne serait pas surprenant que d’ici la fin de la saison, suite à la performance héroïque de Bilodeau, plus de cinq inscriptions s’ajoutent à la liste des athlètes du club de Saint-Sauveur», avoue Marc Laliberté. C’est d’ailleurs ce que souhaite le bosseur de Rosemère: «J’espère que ma médaille saura inspirer la jeunesse sportive, comme j’ai été inspiré par Jean-Luc Brassard, le champion de Lillehammer, en 1994».

Il n’est pas étonnant que plusieurs jeunes des Laurentides souhaitent désormais suivre les traces du médaillé qui, mentionnons-le, a fait partie du club de Saint-Sauveur, pendant trois ans, à ses débuts en ski acrobatique. Il n’en demeure pas moins que l’athlète est encore très associé aux pentes de ski d’ici, lui qui possède chaque année sa passe de saison au mont de Saint-Sauveur pour profiter des pistes avec sa famille dans ses quelques temps libres.

Humble dans la victoire

C’est lors d’une téléconférence qu’Alexandre a offert aux médias de l’Est qui m’a permis de constater sa grande modestie: «Je ne suis pas un habitué des médias et j’ai bien hâte que le prochain médaillé d’or olympique canadien puisse me suivre dans cette tournée médiatique pour pouvoir partager ces moments avec un autre athlète». Celui qui a déjà reçu une proposition en mariage sur le site de Twitter est devenu un héros national en quelques heures! Pourtant, ce loin d’être ce qu’il croit: «Je ne suis pas plus un héros que celui qui gagnera demain ou après-demain».

Bilodeau, bien entouré

Il se considère privilégié de pouvoir être bien entouré et d’avoir des gens qui le supportent continuellement: «J’ai la meilleure famille, les meilleurs amis, le meilleur coach», avouait Bilodeau dimanche soir. Dès son plus jeune âge, il a pu compter sur l’appui de son premier entraîneur, Stéphane Ledoux, que j’ai moi-même pu rejoindre par téléphone et qui a tenu à me mentionner: «Déjà à 8 ans, Alexandre était déterminée, sérieux et il démontrait une très grande maturité pour son jeune âge. Son succès aujourd’hui ne me surprend en rien, il mérite tout ce qui lui arrive, il a travaillé fort».

Nous sommes convaincus convaincue que Stéphane Ledoux, qui compte aujourd’hui 15 ans d’expérience en enseignement du ski acrobatique, y est pour quelque chose dans l’accomplissement du rêve d’Alexandre si ce n’est que de lui avoir transmis la passion du sport. Ne devrait-il pas être fier de lui, cet entraîneur?

Nul doute qu’Alexandre Bilodeau a également de quoi à être fier de ce qu’il est devenu.

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