Camirand fait sesclasses à l’Assemblée Nationale
Par nathalie-deraspe
Accès vous présentera au cours des prochaines semaines les premiers pas à l’Assemblée natinale des nouveaux députés laurentiens qui y ont fait leur entrée à l’occasion des dernières élections provinciales. Cette semaine: L’adéquiste Martin Camirand, nouveau député de Prévost.
Le nouveau député de Prévost, l’adéquiste Martin Camirand, a tout à apprendre des méandres de la politique provinciale. Pour l’ex-conseiller municipal, c’est un peu comme entrer dans les ligues majeures.
En intégrant les bureaux de Lucie Papineau, Martin Camirand a trouvé des classeurs vides, tout comme la plupart de ses collègues. Le mobilier de sa prédécesseur trônait au beau milieu d’une pièce dont la peinture est défraîchie. Pour minimiser les dépenses, «l’argent du peuple», précise-t-il, le nouveau député de Prévost a décidé de récupérer tout ce qui pouvait l’être et n’a pas non plus l’intention de déménager. «Ça, exhibe-t-il fièrement, c’est la médaille du député. Peu de gens ont la chance d’être élu. Quand j’ai vu les noms sur les murs de l’Assemblée Nationale, je me suis dit que moi aussi, je vais faire partie de l’Histoire, confie Martin Camirand. Il est trop tôt pour dire si j’en changerai le cours, mais la population m’a déjà confié tout un privilège en m’élisant.»
Après une campagne sur les chapeaux de roue (Camirand est entrée dans le jeu à 15 jours des élections), l’ex-conseiller municipal a dû multiplier les formations, histoire de bien se tenir à Québec et assimiler les rouages et l’ensemble des protocoles qui entourent la vie des parlementaires.
Celui qui prétend être le député de tout le monde aura à son mot à dire dans les affaires municipales, un dossier que défend la ministre Nathalie Normandeau. Déjà, affirme-t-il, l’adéquiste a reçu un nombre important d’appels concernant les défusions. Ses priorité toutefois concernent la famille, les aînés, l’éducation, (il prévoit beaucoup de modifications à apporter à la réforme), et le décrochage scolaire. En santé, Martin Camirand affirme que la région devrait obtenir sa juste part des investissements. Décochant une flèche à l’égard de Lucie Papineau, le député est revenu sur la question du centre oncologique qui, affirme-t-il, aurait dû être débattu en chambre. «C’est facile de signer une pétition, n’importe qui peut faire ça. Mais débattre, c’est autre chose.» En ce qui a trait à l’environnement, Martin Camirand demeure prudent. «C’est toujours dommage de couper un arbre, mais en développement, on n’a pas le choix d’en couper. L’important est de savoir ce qu’on fait après. Les Laurentides, poursuit-il, c’est une région en développement, mais les gens ont une conscience différente», affirme le député.
Des députés solides
Toujours sans ordinateur et en attente de sa propre ligne téléphonique, Martin Camirand demande aux gens qui veulent l’interpeller d’être patients. Celui-ci affirme aussitôt que la population sera bien desservie dans l’avenir et ce, même si ses collègues de la région n’ont jamais siégé en tant que députés. «On a François Desrochers à Mirabel comme critique à l‘éducation (ex-enseignant en sciences humaines), Lucie Leblanc à la condition féminine (ex-mairesse de Sainte-Marthe-sur-le-lac), Linda Lapointe (ex-prorpiétaire d’un Provigo) au développement économique et l’ex-maire de Blainville, Pierre Gingras comme président du caucus et délégué aux Transports, lance Martin Camirand. Les gens disaient qu’il n’y avait pas d’équipe au sein de l’ADQ, mais si vous regardez le cv de ce monde-là, vous voyez que c’est tout le contraire.»