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Champ Car: l’art de déplacer des montagnes

Par Éric-Olivier Dallard

Qu’on soit amateur de course ou non, on se souviendra de l’an 1 du Champ Car de Tremblant comme étant un événement exceptionnel qui aura su ravir la presse internationale.

Ceux qui ne connaissaient pas la région manquaient de mots pour décrire la beauté du paysage environnant. Même les habitués se sont laissé prendre au jeu, tout comme ceux qui ont toujours boudé la course automobile. «Je ne suis vraiment pas fervente de ce genre d’activité, admet d’entrée de jeu la directrice de la Chambre de commerce de Tremblant, Michèle Valcourt. Mais j’ai été épatée de voir l’organisation que ça prenait pour faire de cet événement quelque chose d’international. Il y avait pour des milliards d’équipements et de véhicules et derrière ce tableau, la beauté des montagnes et le lac Moore. J’ai adoré l’expérience.»
«L’ambiance était extraordinaire, renchérit la présidente de la Chambre de commerce, Mireille Bisson. Les gens pouvaient se promener partout sur le site et chacun est reparti avec le sourire. J’étais fière d’être une résidente de Tremblant, renchérit-elle. On est peut-être en région, mais on est capable d’accueillir les gens de façon remarquable.»

Ce formidable travail d’équipe entre les commerçants, les promoteurs, les services de sécurité et les organisateurs en a été un de longue haleine. Mais les éloges n’ont pas tardé. Même Normand Legault, à la tête de l’organisation, a vanté les efforts de la Cham­bre de commerce, tout comme certains coureurs, qui disaient se sentir en vacances à Tremblant. Les Cheersleaders des Alouettes y étaient peut-être pour quelque chose…

Les dérapages

Si pour certains, tout est allé comme sur des roulettes, pour d’autres, il en va autrement. Certains amateurs affirment que le circuit devra subir plusieurs modifications. Le vice-président aux opérations Tony Cotman est du même avis, même si le circuit a déjà reçu des investissements d’un demi-million de dollars. Dimanche dernier, on a eu droit à quelques dépassements grâce à une pluie intermittente, ce qui en a fait rager plus d’un. Paul Tracy était de ceux-là. Le français Sébastien Bourdais n’a pas apprécié non plus se faire devancer par le néerlandais Robert Doornbos, ce qui rend les deux hommes à égalité de classement malgré la victoire de ce dernier.

Côté sécurité, aucune anicroche, mais une attente monstre à la sortie. Certains visiteurs ont même dû patienter plus d’une heure dans leur véhicule avant de pouvoir enfin mettre le pied sur l’accélérateur. Malgré ces ratés, tout le monde s’accorde à dire que le décor enchanteur de Tremblant constitue une valeur sûre pour ce circuit, autrement disputé sur des pistes d’aéroport ou autres endroits hétéroclites. Et à ce prix-là, rien à voir avec la Formule 1, mais pour le cirque, on repassera!

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