Colloque de Mont-Tremblant, tenu cette semaine
Des catastrophes inévitables menacent le Québec
Le directeur régional de la sécurité civile considère que tôt ou tard, la province aura à faire face à une pandémie ou à toute autre catastrophe due au terrorisme ou aux changements climatiques. Le colloque régional des Laurentides, qui s’est tenu mardi à Tremblant, est venu interpeller les municipalités en ce sens.
«La sécurité civile, c’est l’affaire de tout le monde», a rappelé d’emblée Marc Lavallée. Sans vouloir se faire alarmiste, le directeur régional de la sécurité civile a déclaré que le Québec n’est pas à l’abri d’un tremblement de terre ou d’infections microbiennes d’envergure.
Mise sur pied à la suite de l’incendie d’une usine de pneus à Saint-Amable (1991), la Loi sur la sécurité civile s’est passablement améliorée au point de devenir un modèle, tant pour nos homologues des autres provinces que pour les Américains, où la concertation semble cruellement faire défaut. «C’est avec les inondations du Saguenay et la crise du verglas qu’on a commencé à revoir la loi de fond en comble, explique M. Lavallée. On avait plein de ressources pour combler les besoins mais il n’y avait aucune structure de préétablie. L’enjeu était donc d’identifier à l’avance tous les intervenants et d’arrimer le tout.» Le plan national d’urgence est complet à 90%. Reste à terminer les volets prévention et rétablissement des populations, mais tout est en opération pour venir à bout d’à peu près n’importe quelle crise. Quatorze ministères peuvent ainsi être appelés à intervenir, mais la sécurité publique coordonne l’ensemble des activités. Plusieurs outils d’intervention ont été proposés aux quelque 115 municipalités représentées afin qu’elles puissent réagir rapidement à tout incident qui se produirait sur leur territoire. La Déclaration d’état d’urgence et l’obligation d’évacuation font partie de ceux-là.
Voir aussi texte en page 13, sur la menace que réprésentent pour la région laurentienne les cyanobactéries (dont Accès avait fait mention l’an dernier)… et les solutions proposées par Charles Garnier.