Découvertes inusités : Quand aider les animaux est devenu une passion
Par Luc Robert
Une installation de cuisine d’un menuisier, dans le secteur du Stade olympique de Montréal, a changé la vie d’un Sophien d’adoption, qui est devenu un féru de la condition des animaux, après y avoir récupéré un chaton affamé.
Entrepreneur en rénovation à 54 ans, Jean-Yves Lemay ne s’attendait pas à ce que ce travail habituel transforme sa vie depuis 2017, lors de l’épisode suivant.
« Je m’affairais aux travaux de la cuisine, quand j’ai remarqué qu’un chaton ne semblait pas avoir mangé pendant les quatre jours où j’oeuvrais là. Il traînait dans le garde-robe. Personne ne le réclamait, de sorte que je l’ai ramené à mon domicile d’alors à Laval. J’en ai pris soin et j’ai décidé de faire de même pour d’autres. Aujourd’hui, mes chats Wifi et Bluetooth ont changé ma vie. Puis, j’ai aménagé autour de chez moi des espaces pour aider des animaux en détresse », a-t-il souligné.
Temps libres
Lemay occupe ses temps libres à répondre à une demande croissante de citoyens, qui trouvent des animaux en fâcheuse position. Il s’en occupe en dehors de ses heures de travail.
« Je suis un simple bénévole, qui a aménagé des enclos pour chats et autres petits animaux. J’en ai confectionné d’autres sur le bord de la forêt. Certains gens me disent être cinglé de faire ça sans être rémunéré, mais jusqu’à présent, ma conjointe soutient mon défi (rires). Je fonctionne seulement grâce à des commanditaires et des dons. Je viens de régler une autre facture de milliers de dollars pour réparer mon camion. Il y a en plus les frais d’essence, quand les gens communiquent avec moi pour que je vienne voir l’animal qu’ils ont aperçu. Je ne suis pas un exterminateur, pas la SPCA, ni un relocalisateur, juste un passionné qui remet les petits animaux en santé et qui les libèrent ensuite en liberté près d’une rivière de préférence », a-t-il détaillé.
S’il ne parle (sic) pas aux animaux comme le docteur John Dolittle, M. Lemay établit avec eux une complicité évidente. Mais la popularité de son œuvre le surprend.
« Je ne veux pas publier mon adresse pour le moment et me retrouver comme à l’écocentre, où des gens déposent des choses (ici des animaux) sur le bord de la clôture pendant la nuit. Je me trouve en processus de certification pour devenir un OBNL. Ça progresse. J’ai récemment reçu des gâteries au fromage en quantité pour les chiens. Les gens ont de la compassion pour les animaux et m’avertissent souvent pour une récupération. J’en aide plusieurs, mais il faut y aller une étape à la fois. »
S’informer pour mieux répondre aux besoins
De néophyte en 2017, M. Lemay est allé chercher des notions de base pour mieux encadrer sa passion.
« Je ne connaissais rien aux animaux. J’ai fait de l’apprentissage en obtenant des infos dans les livres et auprès de refuges. Les animaux s’adaptent aux conditions : ils disposent d’une mémoire génétique de génération en génération. Des gens croient qu’un animal a été abandonné et font appel à mes services. Souvent, la mère a juste quitté la tanière pour aller chercher de la nourriture. Un mère chevreuil peut laisser son petit, sans pour autant qu’il soit devenu orphelin. Le truc, c’est de ne pas embarquer la mère et l’amener à un refuge. Les bébés laissés derrière pourraient alors souffrir et peut-être mourir. »
Lemay reçoit une variété d’animaux à ses enclos. Mais il ne veut pas se partir un zoo non plus.
« Une de mes missions reste d’éduquer et informer les gens. Dans la majorité des cas, les animaux ne sont pas dangereux, si bien approchés. Hier, mon chien jouait avec une mouffette dans la cour arrière. Il faut apprendre à cohabiter avec la faune urbaine et près des forêts. J’apprends moi-même de mes erreurs. J’essaie de remettre des animaux sur pieds le mieux possible. L’aventure se poursuit », a-t-il terminé.
1 commentaire
Les ratons laveur peuvent etre porteur du distemper et de la rage et ils sont les porteurs d’un ver rond dangereux pour les humaines. Est-ce-qu`il est au courant? Permis de MRNF? Aide vétérinaire?