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Des candidats à la mairie se prononcent sur l’environnement

Par Luc Robert - Initiative de journalisme local

Deux des candidats à l’élection à la mairie de Sainte-Marguerite-du-Lac Masson se sont affrontés samedi dernier, lors d’une rencontre d’information tenue à l’hôtel de ville et parrainée par l’Association des propriétaires du domaine Côté-Boréal (APDCB).

Les résidents du domaine entourant le lac Piché ont récemment émis des réserves sur les aménagements proposés par le promoteur du domaine, en matière d’environnement, de qualité des chemins et de densité du développement projeté.

« Ces problèmes et leurs conséquences ont été identifiés par un sondage, effectué auprès des membres en avril 2021 et transmis au promoteur. Elles donnent lieu à des différents entre l’association et le promoteur. Ce dernier blâme l’administration municipale pour les retards importants dans la municipalisation des chemins et éprouve aussi des difficultés avec les administrations provinciale (enquête) et fédérale (poursuite) », a expliqué le nouveau président de l’APDCB, M. Sylvain Beaulieu.

La municipalisation et l’entretien des chemins, la gestion des questions environnementales, la règlementation en matière d’urbanisme (notamment la location à court et à long terme), les services municipaux et le soutien aux associations ont été parmi les sujets d’intérêts discutés.

« Je suis heureux d’avoir entendu Mme Gisèle Dicaire (mairesse actuelle) et M. Gilles Boucher (maire de 2013 à 2017) convenir de l’importance du rôle joué par l’association, en tant qu’entité indépendante, représentante des citoyens du domaine », a évoqué M. Beaulieu.

Mme Mélodie Cayouette, promotrice de Construction Espace Boréal et membre de l’association, est intervenue à la faveur d’un plaidoyer auprès de la mairesse sortante. L’animateur Alain Bélanger lui a demandé de se limiter à une seule question de membre.

« En termes de municipalisation de rue, ça prend une pétition citoyenne des gens en faveur, à 50 % +1. Dans le cas de la rue Boréale, il existe un problème environnemental. On ne peut pas la municipaliser, tant qu’elle ne sera pas aux normes. Ce n’est pas à tous les citoyens de payer pour les correctifs à exécuter sur une rue privée », a tranché la mairesse sortante.

Peu profond, le lac Piché est quant à lui sensible à son entourage et ses bassins versants. « On a reçu des claques sur les doigts, par le passé, en émettant des permis. Dans le cas du lac Piché, ça prend un spécialiste pour poser un diagnostic caractériel récent. On a tous intérêt à retrouver ce lac en santé. Combien cela coûtera-t-il pour disposer des îlots de boue et faire oxygéner le lac ? Mieux vaut être prudents et faire évaluer ça », a précisé Mme Dicaire.

De son côté, l’aspirant Boucher y est allé d’un engagement ferme. « Depuis 4 ans, rien n’a bougé au domaine. Ça nous prend un nouveau plan directeur avant le printemps 2022. Avec une nouvelle direction à l’environnement, tous doivent jouer les mêmes partitions musicales. Le projet du lac Piché est porteur et je m’engage à le mener. Ça ne prendra pas 18 mois à réaliser la municipalisation. On me dit que pour la rue Boréale, le problème n’existe d’ailleurs plus », a-t-il soulevé.

Ce qui a fait rétorquer au président de l’APDCB, en entrevue avec Accès :

« Si c’est réglé, nous voulons obtenir une confirmation écrite. La dernière étude sur la capacité portante du lac remonte à 2017. Le promoteur a autant à gagner que les propriétaires, tant pour l’état du lac Piché, que l’aménagement de la rue Boréale. »

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