Dix raisons d’opter pour l’enfouissement partiel de la ligne à haute tension

Par Valérie Maynard

Projet du Grand-Brûlé – Dérivation Saint-Sauveur

Depuis quatre ans, le débat fait rage autour de la ligne à haute tension Grand-Brûlé – Dérivation Saint-Sauveur, particulièrement à Saint-Adolphe-d’Howard qui refuse de voir ses paysages défigurés par l’installation de pylônes électriques pouvant atteindre 60 mètres de hauteur.

À bout d’arguments, et malgré les nombreux revers, la Municipalité a joué sa dernière carte, en août dernier, en présentant une étude qui conclut à la faisabilité de l’enfouissement partiel de la ligne sur une distance d’environ 10 kilomètres, le long du chemin du Lac-Beauchamp, de la route 329 et du chemin des Pins. Or, à ce jour, malgré l’intervention du ministre Arcand, Hydro-Québec refuse d’envisager cette option. « Cette solution inédite, qui n’a malheureusement jamais été analysée par Hydro-Québec, permet de faire passer de forts à nuls les impacts sur le secteur le plus touché, le secteur centre de Saint-Adolphe. Également, il permet d’éliminer les impacts pour les municipalités environnantes, notamment pour le secteur du lac des Sables, à Sainte-Agathe-des-Monts », estiment les membres du comité aviseur.

Dix raisons d’opter pour l’enfouissement partiel

Selon l’avis technique réalisé par l’ingénieur indépendant Jean-Claude Deslauriers, en collaboration avec Nicholas Bebnowski-Roy, ingénieur à la municipalité, il est tout à fait possible et faisable d’enfouir partiellement la ligne. En voici 10 raisons.
1. Aucun pylône ni aucune emprise déboisée ne seraient visibles des lieux suivants : le village de Saint-Adolphe, le sommet du Mont-Avalanche, le sommet du Calvaire, les lacs St-Joseph à Saint-Adolphe et des Sables à Sainte-Agathe, de même qu’une quinzaine d’autres lacs.
2. La zone centrale visée par l’enfouissement partiel est l’assise de l’économie de Saint-Adolphe, un lieu réputé auprès des adeptes de plein air et de grande nature.
3. Le tracé de la ligne proposé par Hydro-Québec prévoit une coupe à blanc sur environ 148 acres, comparativement à environ 34 acres avec l’enfouissement partiel. De plus, l’enfouissement partiel dans le secteur centre permet de retrancher 34 pylônes de l’ensemble du projet, dont les quatre prévus à Val-David.
4. L’enfouissement partiel permettrait de diminuer de deux tiers les propriétaires touchés par le tracé retenu par Hydro-Québec.
5. Sur le plan technique, l’enfouissement remplirait les mêmes exigences que la ligne aérienne, en comblant les mêmes besoins évalués sur 20 ans et le même potentiel au-delà de 20 ans.
6. Selon des estimations très conservatrices, le projet d’enfouissement implique un rehaussement des coûts de 28,18 M$ pour l’ensemble du projet, un investissement qui se doit d’être apprécié sur un horizon de plus de 40 ans.
7. Les lignes aériennes sont vulnérables aux intempéries, comme le verglas et les orages. L’enfouissement partiel permet de renforcer le réseau par l’augmentation de la capacitance qui permet de compenser la chute de tension et d’acheminer plus d’énergie aux postes Doc Grignon et Saint-Sauveur.
8. Le tracé d’enfouissement partiel suit des emprises routières permettant un accès facile et sécuritaire des travailleurs, tant pour la construction que pour l’entretien de la ligne.
9. Dans le secteur centre de Saint-Adolphe, l’installation de 30 pylônes en montagne viendrait altérer de façon permanente le paysage.
10. De plus en plus, les villes veulent éliminer la pollution visuelle des pylônes et des fils de leurs noyaux urbains.

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