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Jean Charest présente sa vision de l’avenir aux gens de la région

Par nathalie-deraspe

Lundi, devant quelques deux cents membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saint-Jérôme et d’une vingtaine d’élus de la région, le premier ministre Jean Charest a fait un survol rapide de ses cinq années de gouvernance et tracé le profil de l’avenir qu’il entend réserver aux Québécois.

Avant de livrer à peu de choses près le même discours que celui servi lors des assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) de la semaine dernière, Jean Charest a régionalisé une partie de son allocution en rappelant les investissements que son parti a consenti aux Laurentides au cours des dernières années. Augmentation de près de 40 % du budget de la santé depuis 2003, arrivée d’un pavillon universitaire, ajout de 3 500 nouvelles places en garderie et construction d’un casino, «pour consolider le rôle de destination de tourisme de villégiature quatre saisons». Le lien ferroviaire établi entre Blainville et Saint-Jérôme, un projet abouti en janvier 2007, demeure une de ses plus grandes fiertés.

Le chef du parti Libéral a rappelé qu’en l’espace de cinq ans, le contexte économique a grandement évolué. À l’époque, le dollar s’établissait à 69 sous alors que le baril de pétrole valait quatre fois moins qu’aujourd’hui. Durant la même période, la Chine a devancé le Canada au niveau des exportations vers les États-Unis. Les réductions d’impôts de plus de un milliard de dollars arrivent donc à un très bon moment selon lui.
«On a anticipé le ralentissement économique il y a deux ans, affirme Jean Charest. Nous avons lancé un programme d’infrastructures sur 15 ans, un des plus grands projets économiques de l’histoire du Québec.» Un chantier qui permettra de «faire travailler des gens de partout», a-t-il soutenu.

Rappelant des investissements de 400 M$ dont plus du tiers réservé aux développement de la formation technique, le premier ministre a servi une sérieuse mise en garde aux employeurs de la région qui seraient tentés d’embaucher des étudiants avant la fin de leur formation. «Ce n’est pas un service à leur rendre», a-t-il sermonné à leur intention.

Nouvel espace économique
«Le Québec est la porte d’entrée de l’Europe en Amérique du Nord, a lancé le chef du parti Libéral. Et on va se parler franchement, il n’y a pas personne dans le monde qui se lève le matin en se disant qu’il veut faire affaire avec le Canada. C’est à nous de prendre les devants et d’aller chercher des parts de marché.»

Jean Charest entend le faire en signant un accord transatlantique qui permettrait d’accélérer et d’assouplir les règles du commerce en facilitant l’immigration et la mobilité de la main-d’œuvre. Cette entente de mobilité permettra à un ingénieur ou un médecin français de pratiquer son métier autant ici qu’en France. Le premier ministre entend faire de même à l’intérieur du pays et espère qu’une telle entente aura force de loi au plus tard en avril 2009.
«Je veux que dans 10 ou 15 ans, les gens disent : je veux faire la même chose que ce qui s’est fait au Québec. Je veux que le Québec devienne une nation qui soit une référence pour le reste de la planète.» Jean Charest célèbre ces jours-ci ses dix années à la tête du parti Libéral du Québec.

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