La Bohème

Par yves-guezou

La Bohème s’en va sur ses trente ans et porte bien son nom! Véritable institution, baromètre de la vie à Saint-Sauveur et rendez-vous des saveurs traditionnelles françaises, vous y rencontrerez toujours des amis, existants ou nouveaux.

Trentenaire, en âge de restau, c’est suffisamment rare pour être signalé. La Bohème doit cette vénérabilité au rythme qu’on y découvre: le temps s’y déroule autrement. Faria et Philippe y sont vos hôtes depuis deux ans: «Lorsque j’y suis entré la première fois, la salle était bondée, il y avait trois rangées de clients au bar et les gens attendaient aimablement pour une table, raconte Philippe. Je me suis dit sur l’instant: c’est ça! C’est ici que je veux être!»

L’esprit Bohème…

Originaires de France et comptant un détour de 18 ans à l’Ile de la Réunion dans l’Océan Indien, Faria et Philippe ont su conserver l’esprit que Marcel, l’ancien proprio avait insufflé à ses murs: «Faudrait être idiot pour reprendre la Bohème et vouloir tout changer, déclare Philippe. Bien sûr, on y apporte notre dynamisme, notre motivation et de légères améliorations mais cela reste dans l’esprit Bohème. L’équipe en place à notre arrivée est restée, c’est bon signe.» Et c’est quoi l’esprit Bohème? «Tu entres, s’il y a de la place tu t’assois, si y en a pas tu attends, poursuit Philippe. On est un peu comme l’Auberge du village où tout le monde se retrouve, avec le goût d’une bonne bouffe accompagnée d’un bon verre de vin. J’ai toujours désiré donner ce que moi j’ai reçu comme plaisir dans les restaurants; rien de guindé mais avec respect.» Si on parle bonne bouffe, la réputation de La Bohème passe par sa bavette à l’échalote ou son foie de veau au vinaigre de framboise. Mais les couscous, les moules frites ou le pavé de saumon attire et comble les gourmands-gourmets. Les assiettes sont plus que généreuses – le jarret d’agneau braisé, c’est deux jarrets dans l’assiette – et chaque plat de résistance inclut une salade, un potage ou des escargots.
À la vue des prix affichés au menu (entre 15$ et 25$ pour un plat principal) je me demande comment ils font, alors je demande à Philippe comment ils font? «Nous jouons sur le pourcentage de profit, explique-t-il. C’était la politique de Marcel avant nous et j’ai souhaité garder ce fonctionnement. Nous faisons un peu moins de profit sur une assiette mais c’est ainsi qu’on reste dans le rythme. Je me bats tous les jours auprès de mes fournisseurs afin d’obtenir la meilleure qualité dans mes produits à des prix concurrentiels, ce sont mes clients qui vont en profiter.» Hormis le menu Bohème, les inspirations quotidiennes de Pascal, le chef, vous sont présentées à la table, sur un tableau et commentées par votre serveur ou serveuse. Au rayon des vins, la Bohème vous propose d’aller chercher vous-même votre bouteille de manière originale: Près du bar, une sélection de bons vins, ancien et nouveau monde, au prix SAQ + 9$. Si vous êtes disposé à des plaisirs plus délectables, le caveau, en haut des marches, vous ouvre de grands domaines et de grands crus. Vous pouvez également profiter d’une sélection de vins au verre, il y en a vraiment pour tous les goûts. Faria et Philippe ont apporté un petit plus à l’esprit Bohème: «On ne prenait pas de réservations mais on s’est aperçus que les gens venaient parfois nous voir de loin. On a donc décidé de consacrer notre étage aux clients qui veulent réserver leur soirée avec nous.» Un rapport qualité-prix remarquable, un accueil et une assiette dignes d’une réputation trentenaire, la chaleur et le plaisir d’une soirée de partage: C’est ça l’esprit Bohème!
****La Bohème

251, rue Principale

Saint-Sauveur

450-227-6644****

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